Vidéo.Liège: Daech revendique la fusillade

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AFP

Trois personnes dont deux policières ont perdu la vie mardi dans une attaque dans les rues de la cité belge. L’auteur des faits, radicalisé en prison, est aussi suspecté d’un meurtre commis avant la tuerie.

Il s’agit bien d’un «assassinat terroriste et d’une «tentative d’assassinat terroriste». La justice belge a en effet retenu cette qualification pour l’attaque qui a fait trois morts mardi à Liège, avant que son auteur ne soit abattu. «Les premiers éléments de l’enquête indiquent qu’il pourrait s’agir d’un attentat terroriste», a expliqué Wenke Roggen, la porte-parole du parquet fédéral, précisant que l’enquête sur l’auteur «se concentre actuellement sur la question de savoir s’il a agi seul». Mercredi soir, Daech a revendiqué l’attaque. Benjamin Herman «a mené l’attaque en réponse aux appels pour cibler les pays de la coalition» internationale dirigée par les Etats-Unis, qui lutte contre le groupe djihadiste principalement en Syrie, a précisé l’agence de propagande Amaq dans un communiqué.

Le déroulé de l’attaque

«L’assaillant a d’abord asséné plusieurs coups de couteau à deux policières qui se tenaient de dos puis il a volé l’arme de service de l’une d’elles avant de leur tirer dessus. Avec cette arme, l’assaillant a ensuite tiré à plusieurs reprises sur un véhicule, dans lequel se trouvait un passager. Ce dernier a été blessé mortellement», a précisé la porte-parole. Il s’agissait d’un étudiant de 22 ans.
Devant la presse, Wenke Roggen a confirmé que l’assaillant avait crié à plusieurs reprises «Allah akbar!» lors de son parcours meurtrier. Après avoir tiré sur un autre véhicule, cet homme de 31 ans est entré dans une école où il a pris une femme en otage. Cette dernière s’en est sortie indemne. «Il est ensuite sorti l’arme à la main et a échangé plusieurs coups de feu avec les forces de l’ordre», selon la porte-parole du parquet. Quatre policiers de la brigade anticriminalité ont été blessés lors de cet échange de coup de feu. Selon Wenke Roggen, «dans cette attaque, les policiers étaient clairement visés».

L’auteur des faits s’était radicalisé en prison

Quant au profil de l’assaillant, il se précise petit à petit. Il s’agit de Benjamin Herman, un Belge de 31 ans. Entré en prison à 17 ans pour des faits de droit commun, il s’est converti à l’islam pendant sa détention. L’administration pénitentiaire s’est récemment rendu compte qu’il fréquentait des détenus radicalisés depuis 2016. Il était d’ailleurs fiché par la police pour ses contacts en prison.
Selon des détenus interrogés dans la prison où il était incarcéré, il avait une pratique «rigoureuse» de l’islam. Lundi, il a quitté sa prison dans le cadre d’un congé pénitentiaire. Une permission qui devait lui permettre de préparer sa réinsertion. Selon la porte-parole du parquet, «il a profité de cette permission pour passer à l’acte». En effet, Benjamin Herman devait rejoindre sa prison dès mardi.

Suspecté d’avoir commis un meurtre avant la fusillade

Cet homme est également suspecté d’un autre meurtre, survenu dans la nuit de lundi à mardi à On, près de Rochefort, commune d’origine de l’assaillant. La victime est un SDF, qui s’est avéré être toxicomane. Selon le parquet belge, ce meurtre serait donc déroulé sur fond de trafic de stupéfiants. Une analyse toxicologique va par ailleurs être réalisée sur Benjamin Herman.
L’homme de 31 ans «est aussi suspecté d’un meurtre commis à On, près de Marche-en-Famenne», a rapporté Wenke Roggen, porte-parole du parquet fédéral lors d’une conférence de presse. «Les circonstances exactes de ces faits font l’objet d’une enquête distincte», a-t-elle ajouté.

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