Vidéo. L’émir du Qatar quitte prématurément le sommet arabe à Tunis

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L’émir du Qatar Cheikh Tamim ben Hamad  Al-Thani a quitté prématurément dimanche le 30e sommet de la Ligue arabe à Tunis, l’agence officielle de l’émirat QNA ne fournissant aucune indication sur le motif de ce départ.

Les pays arabes réunis lors d’un sommet dimanche à Tunis n’ont pas atteint leur objectif d’unité, l’émir du Qatar, au coeur d’un contentieux diplomatique avec l’Arabie saoudite, quittant prématurément le rendez-vous sans explication officielle.

Dans l’unique pays rescapé des Printemps arabes, des manifestants ont par ailleurs fait entendre leur voix dans les rues de la capitale tunisienne contre plusieurs dirigeants présents et les politiques qu’ils mettent en oeuvre.

 

 

Le sommet de Tunis a certes permis de rassembler le roi Salmane d’Arabie saoudite, reçu en grande pompe depuis jeudi, et l’émir du Qatar Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, arrivé parmi les derniers dimanche matin.

Mais le second a quitté prématurément les travaux l’après-midi, « après avoir assisté à la cérémonie d’ouverture », a indiqué l’agence officielle de l’émirat QNA, sans donner le motif de ce départ.

Le riche émirat gazier est au coeur d’un conflit diplomatique depuis juin 2017 qui l’oppose à plusieurs autres pays arabes, dont l’Arabie saoudite.

Alors que plusieurs dirigeants venaient d’appeler à dépasser les différends, l’émir du Qatar est sorti de la salle au moment où s’exprimait le secrétaire général de la Ligue, Ahmed Aboul Gheit, et « a quitté la Tunisie », a dit à l’AFP un responsable tunisien sous le couvert de l’anonymat.

Sans être en mesure de dire s’il existe un lien entre ce départ et les propos qu’il a tenus, M. Aboul Gheit s’en est pris à la Turquie et à l’Iran, déplorant notamment que « les ingérences » de ces « voisins » aient « intensifié les crises » et « créé » de nouveaux « problèmes ».

Le Qatar est soumis depuis juin 2017 à un blocus économique et diplomatique de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, de Bahreïn et de l’Egypte, qui ont rompu tout lien avec l’émirat.

Ryad et ses alliés accusent Doha de ne pas prendre assez de distance avec l’Iran, puissance régionale chiite rivale de l’Arabie saoudite sunnite, et de soutenir des groupes islamistes radicaux, ce que le Qatar nie. Aucune tentative de réconciliation n’a abouti à ce jour.

En décembre, l’émir du Qatar avait été invité au sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à Ryad, mais n’était pas venu. Il avait en revanche fait le déplacement au précédent sommet du CCG, en décembre 2017 au Koweït, mais le roi d’Arabie saoudite avait alors boudé la réunion.

« Sommet de la honte » 

Parallèlement aux discours des chefs d’Etat, quelques dizaines de militants de plusieurs pays arabes se sont réunis dans les locaux du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) pour défendre droits et libertés tandis qu’une centaine d’autres ont manifesté à Tunis contre le sommet.

Lors d’un « contre-sommet » de la société civile, rediffusé sur la deuxième chaîne de la télévision nationale, des militants tunisiens des droits humains, mais aussi égyptiens, saoudiens ou encore marocains, ont appelé leurs dirigeants à lutter pour l’emploi et contre la corruption.

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