Vidéo. Algérie: un ministre défend l'imam de Toulouse accusé d'antisémitisme

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Le ministre algérien des Affaires religieuses a pris la défense de l’imam algérien de la mosquée de Toulouse, accusé d’antisémitisme après un prêche controversé, tout en rappelant qu’il ne faisait pas partie du contingent d’imams envoyés en France par l’Algérie.
La justice française a ouvert fin juin une enquête pour «des faits susceptibles de constituer une incitation à la haine», après la mise en ligne d’une vidéo d’un prêche en arabe prononcé en décembre 2017 par l’imam Mohamed Tataï, dans lequel il cite un hadith (parole du Prophète) évoquant la «bataille ultime et décisive» entre juifs et musulmans.
«L’imam Mohamed Tataï est le fils d’une famille d’oulémas (théologiens) il est inconcevable qu’il commette le péché de souiller les lois ou valeurs du pays dans lequel il travaille», a déclaré à la presse le ministre Mohamed Aïssa samedi à Tipaza (70 km à l’ouest d’Alger), selon une vidéo consultée dimanche par l’AFP.
Selon des propos cités par l’agence de presse algérienne d’Etat APS, il a qualifié les accusations contre l’imam de «mensongères». Cet imam «n’est pas un imam envoyé par le ministère des Affaires religieuses, c’est un imam libre qui travaille avec la Grande Mosquée de Paris» (GMP), a poursuivi devant la presse le ministre, estimant que celle-ci avait «disculpé l’imam des accusations dont il a fait l’objet». Il a dit espérer «que les médias extrémistes arrêtent de porter atteinte à l’islam».

Après avoir initialement évoqué une «interprétation décontextualisé» du prêche, le recteur de la GMP Dalil Boubakeur a condamné et regretté «vivement les propos totalement incongrus» de l’imam. L’Algérie forme des imams, envoyés pour une durée de quatre ans en France, sous l’autorité de la GMP, financée par le gouvernement algérien.
Dans des entretiens à des médias français, l’imam Tataï a réitéré ses «excuses à tous ceux qui ont pu se sentir offensés» tout en invoquant «une traduction pas fidèle» au «vrai sens du hadith» et de ses propos. La GMP a ajouté qu’elle prendrait «toutes les dispositions nécessaires» en cas de procédure judiciaire contre M. Tataï.
L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) ont déposé plainte pour « incitation à la haine raciale ».

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