Vidéo. Algérie: la presse et les partis politiques très remontés contre la candidature de Bouteflika

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Des médias algériens sortent de leur silence et critiquent la candidature du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, pour un cinquième mandat. Pour El Watan, «Bouteflika est très malade et on n’a pas besoin de l’avis d’un médecin pour le constater».
Dans une chronique publiée aujourd’hui sur le site algérien El Watan, le président algérien en prend pour son grade et son intention de briguer une cinquième mandat est sévèrement critiquée. Le journaliste juge «surréaliste» le cinquième mandat pour Bouteflika, qui est «très malade, très fatigué et donc loin d’exercer les fonctions présidentielles». Le journaliste met en garde ceux qui profiteraient d’une réélection de Bouteflika: «Il faut être mentalement fou et intellectuellement amoindri pour accepter le plan de ceux qui ont tiré profit de son règne et qui veulent à tout prix rester au pouvoir», estime le journaliste qui dénonce un «coup de force, un coup d’Etat et de spoliation de la volonté populaire».
El Watan estime que le président Bouteflika ne peut satisfaire les exigences constitutionnelles de présentation d’un certificat médical attestant de ses capacités à assurer les fonctions de président de la République, ainsi qu’un discours où il déclare sa candidature. L’état de santé de l’homme qui dirige l’Algérie depuis 19 ans inquiète les Algériens et le quotidien pense que l’«Algérie se retrouvera assurément avec un président absent et des centres de décision opaques et surtout avec le risque de rejouer les élections en raison de son incapacité avant les échéances de 2024».
D’autre part, la chaîne France 24 a accordé une interview à Zoubida Assoul, présidente du parti Union pour le Changement et le Progrès, qui estime que «le 5e mandat de Bouteflika serait irresponsable». Pour elle, l’état de santé du président dégrade l’image du pays. «Il faudrait qu’il parte se reposer car il en a besoin. Il faut aussi rappeler que le quatrième mandat du président algérien a été catastrophique et un blocage total pour les institutions», déclare la porte-parole du mouvement Mouwatana (citoyenneté).
 

 
Pour sa part, le Front des Forces Socialistes (FFS), parti d’opposition algérien, a mis en garde contre les dangers de la politique agressive du pouvoir envers les forces politiques. «Les dirigeants du pays œuvrent à faire taire les gouvernés par la répression, la prison et l’empêchement de toute action revendicative des droits légitimes. Le pouvoir recourt bien à sa clientèle pour imposer le fait accompli», a déploré le premier Secrétaire du parti, Mohamed Hadj Djilani, lors d’un meeting ce week-end à Jijel, à l’occasion de la célébration du 64e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale.

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