Vaches et poulets provoquent des tensions entre le Kenya et la Tanzanie

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Le Kenya a officiellement protesté contre la Tanzanie voisine, accusée d’avoir saisi et vendu des centaines de vaches kenyanes broutant en territoire tanzanien et brûlé des milliers de poulets, a annoncé, le 8 novembre, le ministère kenyan des Affaires étrangères.

La «note de protestation» a été déposée auprès de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) par le représentant du Kenya, selon Amina Mohamed, la chef de la diplomatie kenyane.

En octobre, la Tanzanie avait saisi et vendu aux enchères 1.300 bovins qui erraient sur son territoire près de la frontière avec le Kenya. La semaine dernière, ce sont quelque 6.500 poulets importés par un commerçant du Kenya qui ont été saisis et brûlés par les autorités tanzaniennes qui disaient craindre des maladies.

Les propriétaires de bétail «n’ont commis aucun crime», selon Mohamed. «Ils ont fait ce qu’ils font depuis toujours, traverser la frontière pour chercher des pâturages, c’est un comportement normal», a-t-elle ajouté en rappelant que Kenyans et Tanzaniens de cette région frontalière sont proches et ont toujours agi ainsi sans se soucier des barrières.

Les commerçants kenyans se plaignent en outre régulièrement des mauvais traitements que leur infligeraient les officiers de l’immigration tanzaniens, ce qui a entraîné des manifestations à la frontière.

De part et d’autre de cette frontière, les importations de produits divers sont régulièrement bloquées et en mars 2016 le ministre kenyan de l’Énergie et sa délégation n’avaient pas pu entrer en territoire tanzanien.

Ils devaient assister à une réunion régionale avec la Tanzanie et l’Ouganda. L’absence des délégués kenyans avait abouti à la perte d’un important marché pour leur pays, au profit de la Tanzanie.

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