Un mois de juin caniculaire historique à Moscou

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AFP

Une vague de chaleur s’est abattue cette semaine sur Moscou, égalisant le record vieux de 120 ans, a déclaré à l’AFP mardi le service météo russe, qui met en avant les effets du changement climatique.

Lundi, la température dans la capitale russe a atteint 34,7°C, selon l’agence Rosguidromet, le record de chaleur pour un mois de juin établi en 1901. Jeudi et vendredi, le mercure pourrait dépasser par endroit 35°C.

« La hausse des températures que nous avons enregistrée à Moscou ces jours-ci est sans précédent depuis 120 ans », a relevé Marina Makarova, une météorologue de Rosguidromet.

« Cela s’explique par le changement climatique mondial et entraîne des records de chaleur dans la capitale », a-t-elle ajouté. La Russie relève les températures depuis 1881.

« C’est pénible ! Nous ne sommes pas habitués à une telle météo! », raconte à l’AFP Pavel Karapetian, un commissaire aux comptes de 35 ans.

« Quand on sort, on ne peut pas respirer », se plaint Alexeï Rakhmaninov, un étudiant de 19 ans, dans les rues de Moscou.

 

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Pour sa part, Olga Andreïeva est contente. « Cela me fait plaisir, cela me fait du bien. J’apprécie », dit cette décoratrice d’intérieur de 32 ans.

Le record absolu dans la capitale russe, plus de 38°C, remonte au mois de juillet 2010, lorsqu’une large partie occidentale de la Russie était confrontée à une canicule et à des incendies monstres.

Saint-Pétersbourg, la deuxième ville la plus importante, située quelque 600 km plus au nord, fait également face à une canicule ce mois-ci et connaît des températures qui n’avaient pas été ressenties depuis 1998, avec des pics de 34°C.

Selon de nombreux scientifiques, la Russie, en particulier la Sibérie et l’Arctique, figure parmi les zones les plus exposées du monde au changement climatique.

Elle a enregistré ces dernières années des records de chaleur, mais aussi de gigantesques et inhabituels incendies.

En juin 2020, la Russie a relevé au-delà du cercle arctique, à Verkhoïansk, une température de 38 degrés, le niveau le plus élevé enregistré depuis le début des mesures à la fin du XIXe siècle.

La fonte du pergélisol -le sol gelé- menace également des infrastructures et risque d’entraîner le relâchement dans l’atmosphère d’immenses volumes de gaz à effet de serre.

Mais le réchauffement comporte aussi des avantages économiques pour la Russie avec l’exploitation des ressources naturelles de l’Arctique et le développement d’une route maritime à la faveur du recul de la banquise, devenus des priorités.

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