Ukraine: important échange de prisonniers entre Kiev et Moscou

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Parmi les prisonniers ukrainiens échangés le 21 septembre 2022 par les forces russes figurent des soldats ayant défendu l'usine Azovsta de Marioupol. (AFP)

L’Ukraine et la Russie ont procédé à un échange de prisonniers militaires, le plus important depuis le début de l’offensive fin février, une annonce qui intervient après la mobilisation par Vladimir Poutine de centaines de milliers de réservistes pour relancer son offensive en Ukraine.

« Nous avons réussi à libérer 215 personnes », a déclaré mercredi soir à la télévision le chef de l’administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak.

Kiev a notamment récupéré 188 « héros » ayant défendu l’aciérie Azovstal à Marioupol, symbole de la résistance à l’invasion russe, et cette ville du sud –dont 108 membres du régiment Azov. Cinq commandants militaires, dont des chefs de la défense d’Azovstal, ont été transférés en Turquie, a souligné le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Ils resteront dans ce pays « en sécurité absolue et dans des conditions confortables » jusqu' »à la fin de la guerre » aux termes d’un accord avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, selon le chef de l’Etat ukrainien.

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La Russie a récupéré 55 prisonniers dont l’ex-député Viktor Medvedtchouk, un proche du président russe Vladimir Poutine, accusé de haute trahison en Ukraine, a précisé M. Zelensky dans son adresse quotidienne.

Dix prisonniers de guerre –y compris cinq Britanniques et deux Américains–, dont le transfert de Russie en Arabie saoudite plus tôt dans la journée dans le cadre d’un échange entre Moscou et l’Ukraine avait été annoncé par la diplomatie saoudienne, font partie de cet échange, a-t-il relevé.

Cette annonce intervient quelques heures après l’ordre de mobilisation partielle de réservistes donnée par Vladimir Poutine, qui a provoqué des manifestations improvisées dans au moins 38 villes de Russie et l’arrestation d’au moins 1.332 personnes. Il s’agit des plus importantes protestations en Russie depuis celles ayant suivi l’annonce de l’offensive russe en Ukraine.

« Juste châtiment »

A la tribune de l’ONU, le président américain Joe Biden a attaqué frontalement la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité, l’accusant d’avoir « violé de manière éhontée » les principes des Nations unies depuis son offensive en Ukraine.

Et après que Vladimir Poutine a menacé d’utiliser l’arme atomique, le président américain a insisté: « Il est impossible de gagner une guerre nucléaire et il ne faut pas la mener ».

Quelques heures plus tôt, dans une adresse à la nation, Poutine s’était dit prêt à utiliser « tous les moyens » dans son arsenal face à l’Occident qu’il a accusé de vouloir « détruire » la Russie. « Ce n’est pas du bluff », a-t-il assuré.

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S’exprimant mercredi par visioconférence lors de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, Zelensky a exigé un « juste châtiment » contre Moscou, dénonçant avec force l’invasion de son pays par les troupes russes et appelant à la mise en place d’un tribunal spécial afin de juger Moscou « pour son crime d’agression contre notre Etat ».

« Nous ne laisserons pas cette entité prévaloir sur nous », a-t-il lancé, prononçant le mot « châtiment » pas moins d’une quinzaine de fois.

Le Royaume-Uni continuera à fournir une aide militaire à l’Ukraine jusqu’à sa victoire contre la Russie, a promis mercredi soir la nouvelle Première ministre britannique Liz Truss lors de l’AG onusienne.

« Nous ne serons tranquilles que lorsque l’Ukraine aura triomphé », a-t-elle assuré, estimant qu’en décrétant la mobilisation des réservistes, Poutine « tentait de justifier son échec catastrophique » en Ukraine.

Cette mobilisation a été décrite en Europe comme un « aveu de faiblesse » de Moscou, dont l’armée a essuyé ces dernières semaines des revers face aux forces ukrainiennes.

Une réunion d’urgence informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE s’est tenue mercredi soir à New York sur l’Ukraine. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a affirmé juste après que l’UE examinait de nouvelles sanctions contre Moscou après l’ordre de mobilisation.

Les ministres européens ont adopté une déclaration condamnant « avec force la dernière escalade de la Russie », a souligné Borell. « Nous allons continuer à augmenter notre aide militaire et à étudier de nouvelles mesures restrictives » contre Moscou.

« Pour la paix »

A l’issue d’une rencontre un peu plus tôt consacrée à la sûreté et à la sécurité des installations civiles nucléaires en temps de conflit armés, les ministres des Affaires étrangères d’Allemagne, du Canada, de France, d’Italie, du Royaume-Uni et d’Ukraine ainsi que les représentants de Corée du sud, des Etats-Unis et de la Suisse ont souligné dans une déclaration commune « avec force que la saisie et la militarisation par la Russie de la centrale nucléaire de Zaporijjia (étaient) la cause fondamentale des menaces actuelles sur les plans de la sûreté et de la sécurité nucléaires ».

« Nous rappelons que le risque accru d’un accident nucléaire demeurera dangereusement élevé tant que la Russie sera présente sur le site de Zaporijjia », ont-ils affirmé.

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