UE: la Banque centrale prévient d’une éventuelle cyberattaque

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La Banque centrale européenne a appelé jeudi les banques à renforcer leurs contrôles des risques notamment face à des cyberattaques, en même temps qu’elle a légèrement relevé leurs exigences de fonds propres prudentiels.

Les banques doivent « en général » redoubler d’efforts pour parer au risque croissant de cyberattaques, a déclaré Andrea Enria, président du superviseur bancaire au sein de la BCE, lors d’une conférence téléphonique, sans mentionner explicitement celles qui pourraient provenir de Russie en raison de la crise ukrainienne.
Mais la BCE interroge bien les banques sur leurs préparatifs face à de possibles sanctions imposées à la Russie en cas d’invasion de son voisin, a-t-il ajouté, confirmant de précédentes informations de presse.Alors que le nombre de cyberattaques a progressé en 2021 par rapport au niveau d’avant la pandémie, la BCE veut savoir si les banques disposent d’assez de personnels compétents pour traiter ce risque.
Egalement, les conséquences si elles sous-traitent certaines fonctions critiques exposées à ces attaques, enfin si elles mènent suffisamment de tests d’intrusion, a détaillé le superviseur.Les exigences et les prévisions en matière de fonds propres des banques, pour leur permettre d’absorber des pertes, ont elles légèrement augmenté pour 2022, s’établissant en moyenne à environ 15,1% des actifs à risque, contre 14,9% auparavant, a indiqué la BCE dans un communiqué.
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Les exigences globales en fonds propres « durs » dit CET1 ont en particulier augmenté pour atteindre environ 10,6 % des actifs à risque, contre 10,5% l’an dernier, a indiqué la BCE.

Dans l’échantillon de quelques 115 banques évaluées, seules 6 d’entre elles, non désignées, affichent des niveaux de fonds propres inférieurs au minimum requis en raison de « problèmes structurels ».

Ces conclusions ressortent de la campagne annuelle de surveillance de chaque banque — le SREP en jargon de banque centrale — menée courant 2021 alors que l’activité économique en zone euro retrouvait son niveau d’avant pandémie.

En même temps, les incertitudes ont subsisté quant à l’évolution de la pandémie et les pénuries ont perturbé les chaînes d’approvisionnement, ralentissant la reprise.

A ce contexte s’ajoute un éventail d’incertitudes liées au changement climatique et à un choc de taux d’intérêt, outre la menace de cyberattaques, ce qui pourrait peser sur la rentabilité des banques.

Les banques doivent donc « rester conscientes des conséquences possibles sur leurs bilans et renforcer leurs cadres de contrôle des risques et de gouvernance », selon M. Enria.

Le superviseur ne va par ailleurs pas prolonger au-delà de 2022 une mesure de crise prise au printemps 2020, qui laissait les banques puiser dans leurs fonds propres pour accorder des prêts et soutenir l’économie.

« Nous clarifions le chemin vers un retour à la normalité », a commenté Andrea Enria.

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