Tunisie: des centaines de manifestantes contre les violences à l’égard des femmes

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Plusieurs centaines de manifestantes ont protesté samedi à Tunis contre les violences à l’égard des femmes, appelant les autorités à se mobiliser pour renforcer les droits des Tunisiennes.

A l’appel d’une cinquantaine d’ONG locales, une majorité de femmes, mais aussi des hommes, ont défilé sur l’avenue Habib Bourguiba au centre de la capitale, brandissant des balais pour « nettoyer la Tunisie de la violence contre les femmes », a constaté une journaliste de l’AFP.

« Une révolution féministe contre un esprit rétrograde est un droit », « solidarité aux femmes victimes de violence », « non à la violence », ont notamment scandé les manifestants, dont certains tapaient sur un grand tambour et d’autres sur des casseroles.

Sur des petites affiches brandies par les manifestants, on pouvait lire « l’égalité entre femme et homme ne tue, c’est la violence qui tue », ou encore « un régime s’en va, un autre vient et la violence est toujours là ».

La militante Monia Ben Jemia, ancienne présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) qui a appelé à manifester, a défilé contre les violences faites aux femmes, « signe d’un esprit rétrograde en Tunisie ».

« Nous voulons voir une vraie mobilisation des autorités pour mettre fin à toute forme de violence contre les femmes et qu’elles soient fermes avec les auteurs de cette violence », a renchéri Selma Bhar, une autre manifestante.

La mobilisation, notamment de la société civile, a connu un regain depuis la diffusion virale le 11 octobre d’une vidéo filmée par une jeune fille montrant le député Zouhair Makhlouf, qui semble en train de se masturber devant un lycée.

 

Lire aussi: Les tabous brisés avec le #Metoo tunisien

 

Depuis cet incident, le hashtag #EnaZeda, le #Metoo tunisien a vu le jour libérant la parole des milliers de femmes victimes de harcèlement ou d’agressions sexuelles.

Des témoignages poignants affluent chaque jour sur le principal groupe Facebook #EnaZeda, comptant à ce jour plus de 25.000 membres.

Fin octobre, une institution gouvernementale, le Centre de recherche, d’études, de documentation et d’information sur la femme (Credif), a lancé une campagne de sensibilisation sur le harcèlement sexuel dans les transports en commun qui vise à encourager les témoignages.

En Tunisie, rares sont les victimes à porter plainte, même si les agressions sexuelles sont punies par la loi et que, depuis juillet 2017, le harcèlement sexuel dans les lieux publics est passible d’un an de prison et de 3.000 dinars (environ 950 euros) d’amende.

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