Theresa May annonce sa démission, effective le 7 juin

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La Première ministre britannique Theresa May a annoncé vendredi sa démission, suite à son échec à faire adopter son plan de retrait de l’Union européenne.

La voix étranglée par l’émotion, Mme May a précisé qu’elle démissionnerait de ses fonctions de cheffe du Parti conservateur — et donc de cheffe du gouvernement– le 7 juin, dans une allocution prononcée devant le 10, Downing Street. Elle a exprimé, au bord des larmes, « un profond regret de ne pas avoir été capable de mettre en oeuvre le Brexit » .

Voici une liste de prétendants déclarés ou possibles à sa succession:

– Boris Johnson

C’est le grand favori des bookmakers et des militants de base du Parti conservateur. L’ancien maire de Londres a indiqué qu’il serait « bien entendu » candidat au poste de Premier ministre.

« Bojo », 54 ans, a été l’un des grands artisans de la victoire du Brexit au référendum de juin 2016, dont il tire encore aujourd’hui une grande partie de son crédit.

Nommé ministre des Affaires étrangères dans la foulée par Theresa May, il n’a cessé de lui savonner la planche en critiquant sa stratégie dans les négociations avec Bruxelles, avant de quitter le gouvernement pour défendre une rupture nette avec l’UE.

Habile et charismatique, il est populaire chez les militants de base mais moins auprès de ses pairs, qui lui reprochent ses nombreuses gaffes et un certain dilettantisme.

– Andrea Leadsom

Fervente avocate du Brexit, la ministre chargée des relations avec le Parlement a démissionné mercredi, la perte d’un soutien significatif pour Theresa May.

Andrea Leadsom, 56 ans, a passé trois décennies à la City de Londres. Elle a commencé à se faire un nom lors de la campagne du référendum, alors qu’elle était secrétaire d’Etat à l’Energie, défendant avec passion la sortie de l’UE sans se départir de son calme et de son sourire.

Elle fut finaliste malheureuse dans la course au poste de chef du gouvernement en 2016.

– Michael Gove

Ministre de l’Environnement et pourfendeur du plastique, cet eurosceptique de 51 ans a joué le rôle de caution pour les partisans du Brexit dans le gouvernement May.

Lieutenant de Boris Johnson pendant la campagne référendaire, Michael Gove l’a poignardé dans le dos en 2016 en lui retirant son soutien au moment où celui-ci s’apprêtait à briguer la tête du gouvernement, pour présenter sa propre candidature, avant d’être finalement éliminé lors du vote des membres du parti.

Il peut apparaître comme l’homme de la situation grâce à la souplesse de ses positions.

– Jeremy Hunt

Agé de 52 ans, le ministre des Affaires étrangères avait soutenu le maintien dans l’UE avant de changer d’avis, déçu par l’approche « arrogante » de Bruxelles dans les négociations.

Ancien homme d’affaires parlant couramment le japonais, il s’est taillé une réputation de responsable ne craignant pas les défis, après avoir présidé pendant six ans aux destinées du service public de santé (NHS), confronté à une crise profonde, quand il était ministre de la Santé.

– Dominic Raab

Nommé ministre du Brexit en juillet, Dominic Raab avait démissionné quatre mois plus tard, en désaccord avec Theresa May sur l’accord de retrait conclu avec Bruxelles.

Se voit-il à Downing Street ? « Il ne faut jamais dire jamais », a récemment déclaré ce député ultra-libéral de 45 ans, eurosceptique pur jus.

Ancien avocat spécialisé en droit international, il est l’une des figures de la nouvelle garde des conservateurs.

– Sajid Javid

Nommé en 2018 à la tête du ministère de l’Intérieur, Sajid Javid, 49 ans, a gagné le respect des siens avec sa gestion du scandale « Windrush » — le traitement des immigrés d’origine caribéenne arrivés au Royaume-Uni après la Deuxième Guerre mondiale.

Admirateur de Margaret Thatcher, ancien banquier d’affaires et fils d’un chauffeur de bus pakistanais, il s’était prononcé contre le Brexit au moment du référendum de juin 2016 mais défend depuis des positions eurosceptiques.

– Amber Rudd

Elue députée en 2010 après une carrière dans la finance et le journalisme économique, elle a accompagné Theresa May dans son accession au pouvoir, soutien dont elle a récolté les fruits en recevant les portefeuilles de l’Intérieur, puis du Travail.

Réputée travailleuse et efficace, Amber Rudd, 55 ans, pourrait pâtir de sa réputation d’europhile.

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