Terrorisme: les contrôles de sécurité renforcés dans trois gares internationales de Belgique

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Près de deux ans après une tentative d’attentat jihadiste contre le train à grande vitesse Thalys, les autorités belges ont fini par installer des portiques de sécurité dans une grande gare de Bruxelles et deux autres stations internationales du pays.

Portiques, détecteurs de métaux et scanners de bagages sont opérationnels depuis le week-end dernier à Bruxelles-Midi, qui relie la capitale belge à Paris-Nord et Amsterdam. Ils ont été officiellement présentés mercredi par les ministres belges de l’Intérieur Jan Jambon et de la Mobilité François Bellot.

Les deux autres gares internationales sécurisées sont Anvers-Central (Flandre, nord de la Belgique) et Liège-Guillemins (Wallonie, est). Les voyageurs désirant prendre des trains internationaux, comme le Thalys, sont désormais soumis à des contrôles « aléatoires ».

Les agents de sécurité des Chemins de fers belges (SNCB) sélectionnent ainsi – grâce à un petit appareil mobile utilisant un algorithme – certains passagers qui sont ensuite redirigés vers des portiques de contrôle, où ils passent au détecteur de métaux et où sont scannés leurs bagages, comme dans les aéroports.

Les agents de sécurité ne procèdent à aucun profilage, assurent les autorités, même si des policiers de Bruxelles-Midi ont été spécialement formés à la détection de « comportements suspects ».

Un système similaire de sas de sécurité est déjà en place au départ des Thalys à Paris-Nord à la suite des attentats du 13 novembre 2015. Le coût de ces dispositifs s’est élevé à 15,7 millions d’euros, selon l’agence de presse Belga. Leur installation s’est accompagnée de la mise en place de 400 caméras de surveillance supplémentaires.

Le 21 août 2015, un jihadiste d’origine marocaine, Ayoub El Khazzani, avait ouvert le feu dans un Thalys Amsterdam-Paris, peu après son entrée en France, blessant grièvement un passager. L’attaque avait été déjouée par trois Américains en vacances en Europe. El Khazzani est détenu en France où il a été mis en examen pour « tentatives d’assassinats à caractère terroriste ».

Depuis, Bruxelles a été la cible d’un double attentat par des kamikazes se réclamant de l’organisation Etat islamique (EI) le 22 mars 2016 qui a fait 30 morts et plus de 150 blessés.

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