Riyad débloque des fonds pour l’Irak et ouvre un consulat à Bagdad

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Le roi Salmane Ben Abdelaziz. Crédit Fayez Nureldine/AFP

L’Arabie saoudite a annoncé aujourd’hui débloquer 1,5 milliard de dollars en faveur de l’Irak et ouvrir de nouvelles représentations chez son voisin, où elle tente de réduire l’influence iranienne, plaidant pour un «nouveau chapitre» dans les relations entre Riyad et Bagdad.

Illustrant cette reprise des relations après des décennies de rupture diplomatique, une importante délégation saoudienne d’hommes d’affaires et de responsables était hier et aujourd’hui à Bagdad. Par ailleurs, le premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi, qui se rendra à Téhéran samedi et dimanche, est attendu à Riyad «dans quelques jours», selon le ministre irakien du Pétrole Thamer Ghadbane.

Le ministre saoudien du Commerce et de l’Investissement Majed al-Qassabi a annoncé aujourd’hui «un prêt d’un milliard de dollars (environ 891 millions d’euros) pour mener des projets de développement et 500 millions de dollars pour soutenir les exportations» irakiennes.

Le «nouveau chapitre» pour lequel a plaidé Majed al-Qassabi pourrait inclure de nombreux domaines alors que les Saoudiens ont discuté à Bagdad de «coopération économique, politique, commerciale, culturelle et sécuritaire», selon Thamer Ghadbane. Des «mémorandums d’accord seront signés à Riyad lors de la visite du premier ministre», a-t-il ajouté.

Au même moment, un consulat saoudien a été inauguré à Bagdad dans les locaux de l’ambassade, sans chef de chancellerie depuis 2016, et «trois autres seront ouverts en Irak», a annoncé le ministre saoudien. «Aujourd’hui, les Irakiens peuvent obtenir un visa directement à Bagdad», s’est-il félicité, alors que jusqu’alors tous les Irakiens souhaitant effectuer le pèlerinage à La Mecque devaient se rendre dans un consulat saoudien d’un pays voisin.

En janvier 2016, un ambassadeur saoudien avait présenté ses lettres de créance à Bagdad pour la première fois depuis la rupture par Riyad des relations diplomatiques avec le régime de Saddam Hussein après l’invasion du Koweït en 1990. Mais il avait été rappelé huit mois plus tard à la demande de Bagdad pour des propos controversés sur des milices chiites.

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