Un policier attaqué au marteau devant Notre-Dame à Paris, l’assaillant blessé

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Un policier a été attaqué mardi sur le parvis de Notre-Dame à Paris par un homme armé d’un marteau, qui a été blessé par un tir de riposte, dans un contexte de menace terroriste élevée, trois jours après l’attentat jihadiste de Londres.

L’assaillant blessé a été évacué vers un hôpital, selon la préfecture de police. Le policier agressé a pour sa part été légèrement blessé, a-t-on appris de source policière. Un de ses collègues a riposté avec son arme de service, blessant l’agresseur.

Une enquête a immédiatement été ouverte par le parquet antiterroriste.

Un témoin a rapporté à l’AFP avoir entendu « crier très fort », puis vu « un mouvement de foule ». « Les gens ont paniqué, j’ai entendu deux coups de feu, vu un homme étendu par terre, du sang partout », a-t-il ajouté, sans dévoiler son nom.

« On a entendu deux bruits de coups de feu, on ne s’est pas inquiété, d’ailleurs personne ne s’est inquiété, personne ne courait », ont quant à elles relaté Aline et sa fille Gabrielle Wacogne, venues rendre visite à un proche hospitalisé à l’hôpital Hôtel-Dieu tout proche. « Puis soudain on a vu des policiers arriver à pied, puis des voitures et des fourgons, ils ont tout de suite fermé les accès au parvis ».

Les principales voies d’accès menant à la cathédrale, où de nombreuses voitures de police affluaient, ont été bouclées par des cordons de sécurité. Et des centaines de badauds ont été repoussés de l’autre de la Seine, hors du périmètre de sécurité.

Notre-Dame, située en plein coeur du Paris touristique, est l’un des monuments les plus visités en Europe, avec 13 millions d’entrées par an. Plus d’un millier de personnes ont été confinées dans le calme à l’intérieur de l’édifice religieux.

La préfecture de police a demandé à la population d’éviter le secteur, mais faisait état d’une « situation maîtrisée » peu avant 15H30 GMT.

Cette agression intervient trois jours après un nouvel attentat au Royaume-Uni: sept personnes ont été tuées et 48 autres blessées samedi soir à Londres dans une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), au cours de laquelle trois hommes ont foncé dans la foule avec une camionnette, avant de poignarder des passants.

Une autre attaque avait fait 22 morts et plus de 100 blessés le 22 mai à Manchester, lorsqu’un jeune Britannique d’origine libyenne s’était fait exploser à la sortie d’un concert.

La France a quant à elle été la cible de l’EI à plusieurs reprises depuis les attentats du 13 novembre 2015 (130 morts).

Les derniers attentats ont ciblé les forces de l’ordre. Karim Cheurfi a tué un policier sur les Champs-Elysées le 20 avril, juste avant le premier tour de la présidentielle, après des attaques qui ont visé des militaires, sans les tuer, au musée du Louvre et à l’aéroport d’Orly.

La cathédrale Notre-Dame a déjà été au coeur d’une enquête antiterroriste. En septembre 2016, les autorités françaises avaient démantelé un commando de femmes jihadistes à l’origine d’un attentat avorté à la voiture piégée, retrouvée non loin de Notre-Dame bourrée de bonbonnes de gaz, et qui préparaient, d’après les enquêteurs, une autre attaque « imminente » contre une gare parisienne ou de l’Essonne.

Ces femmes, « téléguidées » par des jihadistes de l’EI en Syrie d’après les enquêteurs, avaient des connexions avec les auteurs de plusieurs attentats récents en France. Un jihadiste français, Rachid Kassim, depuis vraisemblablement tué par un bombardement de la coalition, est soupçonné de les avoir téléguidées depuis les zones de jihad irako-syrienne

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