Photos-Vidéo. Attentat en Espagne: l’Islam et les Marocains pris pour cible

A Taragone, une station balnéaire au sud de Barcelone, le consulat marocain et une mosquée étaient pris pour cible alors que dans la capitale catalane, une manifestation d’extrême droite a été bloquée par la population.

A Taragone, la plaque du consulat du Maroc a été aspergée de peinture rouge, alors que des graffitis racistes étaient inscrits sur les murs de la mosquée Mont Blanc de la ville: “Vous allez mourir, vous p****** de maures”.

Une attaque raciste a visée le consulat du Maroc a Tarragone aujourd'hui en réaction a l'attentat d'hier a Barcelone. pic.twitter.com/gz72XjuFyx

— imad stitou (@StitouImad) August 18, 2017

A Barcelone, cet après-midi à Las Rambas, sur le lieu de l’attentat, une vingtaine de militants d’extrême droite ont tenté de manifester à Barcelone mais ont été conspués et bloqués par la foule. Des coups de poing ont fusé, mais sans entamer l’ambiance de recueillement qui prévalait.

Les habitants ont observé une minute de silence à midi en mémoire des victimes, en présence du roi Felipe et du président du gouvernement, Mariano Rajoy qui a annoncé trois jours de deuil national.

Comme un seul homme les habitants de la fière ville méditerranéenne avaient auparavant crié « No tinc por », « je n’ai pas peur » en catalan, à midi.

« Barcelone et les Ramblas doivent rester un symbole de paix et d’accueil », déclarait à l’AFP Cristina Olivé, infirmière barcelonaise de 55 ans, les deux mains prises par ses deux enfants adoptifs, un fils de 9 ans d’origine haïtienne et une fille de 13 ans d’origine chinoise.

L’enquête sur les deux attentats qui ont fait 14 morts en Catalogne avançait rapidement ce soir dans une Espagne en deuil, avec l’identification d’une possible cellule ayant agi précipitamment après l’échec d’un premier plan qui aurait pu être encore plus meurtrier.