Pétrolier en feu: la Chine tente d'éviter une marée noire

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Un bateau pompier chinois envoie de l'eau sur le pétrolier iranien Sanchi pour tenter d'éteindre le feu. Crédit: AFP

La Chine tentait toujours mardi de limiter les fuites d’hydrocarbures d’un pétrolier iranien en feu au large de ses côtes, à l’heure où les craintes d’une explosion et d’une marée noire persistent.
Le tanker Sanchi, avec 136.000 tonnes d’hydrocarbures légers (condensats) à son bord, a pris feu samedi soir suite à sa collision avec un navire de fret chinois. L’accident s’est produit à environ 300 kilomètres à l’est de Shanghai (est).
Le pétrolier, sous pavillon panaméen, est long de 274 mètres. Si la totalité de sa cargaison se déversait dans la mer, elle provoquerait une des pires marées noires des dernières décennies, selon des experts.
Le ministère chinois des Transports a indiqué mardi à la mi-journée que le navire était toujours en proie aux flammes.
« Avec le bateau en feu, la plupart de ces condensats devraient se consumer et non se répandre dans l’eau », a estimé l’association de défense de l’environnement Greenpeace dans un communiqué envoyé à l’AFP.
« Toutefois, si le navire coule avant la combustion totale des hydrocarbures, les opérations de nettoyage seront extrêmement compliquées. »
Le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué lundi soir que des bateaux de nettoyage avaient été dépêchés sur le lieu de l’accident afin d’éviter « toute autre désastre » lié aux fuites d’hydrocarbures.
L’équipage du tanker comptait 30 Iraniens et deux Bangladais, tous portés disparus.
La Chine a annoncé mardi avoir étendu la zone dans laquelle elle tente de secourir les marins: 13 bateaux spécialisés « mènent des recherches ininterrompues dans une zone de 3.000 kilomètres carrés » autour du tanker, malgré la puissance des précipitations, du vent et des vagues.
Le pétrolier présente cependant « un risque d’explosion ou de naufrage, et les émanations toxiques (…) sont nocives pour le personnel de secours présent sur les lieux », a souligné le ministère des Transports.
Selon une « évaluation préliminaire », un corps repêché lundi serait bien celui d’un marin du navire iranien, d’après la même source.
Le pétrolier appartient à la National Iranian Tanker Company (NITC), l’opérateur administrant la flotte de navires pétroliers de l’Iran, a indiqué le ministère iranien du Pétrole. Il acheminait des produits à la firme sud-coréenne Hanwha Total (coentreprise entre le français Total et le conglomérat sud-coréen Hanwha).
Le navire de fret chinois naviguait, lui, sous pavillon hongkongais et transportait 64.000 tonnes de céréales américaines vers la Chine. Ses 21 membres d’équipage chinois ont été secourus.

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