Un navire chinois intercepté dans les Galapagos avec plus de 6.000 requins

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Un navire chinois intercepté dans l’archipel équatorien des Galapagos transportait une cargaison illégale de plus de 6.000 requins dont des espèces menacées d’extinction, a annoncé l’organisation du Parc national dimanche, au troisième jour du procès contre l’équipage.

Dans le cadre des poursuites contre les vingt marins chinois du « Fu Yuan Yu Leng 999 », placés en détention provisoire, « il a été déterminé que la cargaison transportée dans les cales incluait plus de 6.623 requins », a fait savoir la réserve dans un communiqué.

Y figuraient des spécimens d’espèces vulnérables et menacées d’extinction comme des requins marteau, des requins-renards à gros yeux ou des requins-renard pélagiques.

L’embarcation de 98 m a été interceptée le 13 août près de l’île San Cristobal, alors qu’elle naviguait illégalement dans les eaux de l’archipel de Galapagos, classé patrimoine naturel de l’Humanité pour sa flore et sa faune uniques.

Les ailerons de requins sont très appréciés des gourmets asiatiques.

Toutes les espèces de ces îles, appartenant à l’Equateur, sont protégées dans le périmètre des 138.000 km2 de la réserve marine la plus grande de la planète, et sanctuaire de divers animaux, dont des squales.

La loi équatorienne prévoit des peines de un à trois ans de prison pour les délits contre la flore et la faune.

Selon le Parc national, le navire chinois a reçu une cargaison de requins « en provenance de deux bateaux taïwanais » entre le 5 et le 7 août, « à plus de mille kilomètres du nord-ouest des Galapagos ». Il avait prévu de traverser la réserve, de se diriger vers le Pérou puis de rentrer en Chine.

Les habitants des Galapagos ont manifesté ces jours derniers contre la présence de 300 navires de pêche chinois dans les eaux internationales se trouvant face à l’archipel.

Selon le commandant des opérations navales de la Marine équatorienne, le contre-amiral Darwin Jarrin, le navire appartient à une flotte battant pavillon chinois présente dans les eaux internationales proches de l’Equateur.

L’archipel des Galapagos, qui tient son nom des tortues géantes qui l’habitent à un millier de kilomètres des côtes équatoriennes, a servi de laboratoire au naturaliste anglais Charles Darwin pour développer sa théorie sur l’évolution des espèces.

Le tonnage et la taille du Fu Yuan Yu Leng 999 font qu’il s’agit du cas le plus important de pêche illégale dans les eaux de l’archipel, où 17 embarcations sous pavillon équatorien ont été arraisonnées ces trois dernières années pour le même délit.

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