Le leader nord-coréen reconnait que son pays traverse « une grave » situation économique

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Le leader nord-coréen Kim Jong Un a averti les principaux dirigeants du Parti des Travailleurs (au pouvoir) que son pays connaissait « une grave situation » économique et appelé à la mise en place de mesures d’urgence afin d’y remédier.

Ses propos, rapportés lundi par des médias officiels, interviennent alors qu’une session plénière du parti s’est ouverte samedi, à quelques jours de l’échéance de l’ultimatum lancé pour la fin de l’année par Pyongyang à Washington.

Faute de progrès dans leurs discussions sur le programme nucléaire nord-coréen, Kim Jong Un a promis un « cadeau de Noël ».

Le leader nord-coréen, qui préside cette session, a affirmé que le moment était venu de donner « un tournant décisif » au développement économique de son pays.

 

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Il a présenté aux dirigeants ainsi réunis des « tâches » à accomplir « afin de corriger de toute urgence la grave situation que rencontrent les principaux secteurs industriels de l’économie nationale », a rapporté lundi l’agence officielle nord-coréenne KCNA.

La Corée du Nord ne publie jamais de statistiques économiques, les seuls chiffres disponibles concernant ses résultats financiers proviennent de l’étranger.

En juillet, la Banque centrale sud-coréenne a estimé que la croissance de l’économie du pays, soumis à des sanctions internationale, a baissé de 4,1% en 2018, soit la plus importante contraction depuis la famine dévastatrice dans les années 90.

Après un rapprochement en 2018, les négociations sur le programme nucléaire nord-coréen sont dans l’impasse depuis l’échec du sommet de Hanoï en février entre M. Kim et le président américain Donald Trump.

La Corée du Nord a récemment mené une série d’essais sur sa base de lancement de fusées de Sohae, après une succession de tirs de projectiles les semaines précédentes.

Plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU interdisent à Pyongyang de développer un programme balistique.`

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Afin d’apaiser les tensions, la Russie et la Chine, les deux principaux alliés de la Corée du Nord, ont déposé mi-décembre devant le Conseil de sécurité de l’ONU une proposition de réduction des sanctions, sous réserve d’avancées vers la dénucléarisation.

Tokyo a récemment estimé  qu’il était « trop tôt » pour une levée des sanctions.

L’agence de presse nord-coréenne a indiqué que cette session plénière est entrée lundi dans son troisième jour, pour la première fois depuis 1990. Depuis cette date, elle ne durait que deux jours.

« La décision de Pyongyang d’accueillir une cession plénière pendant plusieurs jours illustre la gravité avec laquelle il considère les situations intérieure et extérieure », a estimé Cheong Seong-Chang, chercheur à l’Institut Sejong.

 

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