Le ministre de la Défense israélien Benny Gantz a atterri mercredi à Manama pour une…
Le chef du gouvernement israélien lundi à Bahreïn, une première
Publié leM. Bennett et ses conseillers doivent atterrir en soirée à Manama et rencontrer mardi des membres de la communauté juive locale, des ministres, puis le Premier ministre et le roi Hamed ben Issa Al Khalifa, selon son bureau à Jérusalem.
Cette visite intervient alors que les Etats-Unis, premier allié d’Israël, misent sur un nouvel accord encadrant le programme nucléaire iranien dans le cadre de pourparlers à Vienne.
Or M. Bennett s’oppose à un tel accord et a répété en janvier qu’Israël ne serait « pas contraint par ce qui sera écrit dans les accords et maintiendra une totale liberté d’action partout et à tout moment, sans limitation ».
« Menacés »
« Bahreïn et Israël sont menacés depuis des années par les actions de l’Iran. Il y a une rébellion à Bahreïn qui est soutenue par l’Iran (…) et du côté israélien, il y a le Hezbollah à la frontière nord (Liban) et le Hamas au sud (Gaza) », résume Dore Gold, directeur du Jerusalem Center for Public Affairs.
« Nos deux pays ont de graves problèmes avec la politique iranienne », ajoute M. Gold, un spécialiste des relations entre Israël et le Golfe, dont l’institut a d’ailleurs signé un partenariat avec le centre de recherche bahreïni Derasat.
« Dans le cadre des pourparlers de Vienne, (le rapprochement avec Bahreïn) est une démonstration de force, symbolique, montrant que les deux pays travaillent ensemble », renchérit Yoël Guzansky, analyste à l’Institute for National Security Studies (INSS) de Tel-Aviv.
Dans la foulée de l’accord de défense signé avec Bahreïn, Israël doit déployer un officier de marine dans ce pays.
Les Etats-Unis ont d’ailleurs intégré l’an dernier Israël dans leur commandement régional (Centcom).
Mais en même temps, Bahreïn ne « veut pas être perçu comme une base militaire israélienne dans le Golfe » et doit faire face à de « vives réactions » liées à la normalisation avec Israël, précise M. Guzansky.
Dirigé par une dynastie sunnite, Bahreïn est un pays majoritairement chiite, une branche de l’islam dominante en Iran. Il avait été le théâtre d’un soulèvement populaire en 2011, rapidement réprimé.
« Bahreïn avance plus lentement, mais s’engage plus profondément que les Emirats dans la normalisation. Par exemple, le fait qu’un officier de marine israélien soit basé à Bahreïn est significatif », souligne encore M. Guzansky.