L’Algérie dirigée par des « forces non constitutionnelles », accuse le RND (parti au pouvoir)

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Seddik Chihab, porte-parole du RND en Algérie. DR

Un membre influent du Rassemblement national démocratique (RND), principal allié du Front de libération nationale (FLN) au pouvoir en Algérie, a jeté un pavé dans la mare en déclarant mardi soir que l’Algérie avait été dirigée ces dernières années par des « forces non constitutionnelles ».

« Il y a des forces (…) non constitutionnelles (…) qui sont partout. L’Algérie a été dirigée par ces forces durant au moins ces cinq, six ou sept dernières années », a dit Seddik Chihab à la chaîne privée El Bilad, alors que le président Abdelaziz Bouteflika est confronté à une contestation inédite en 20 ans de pouvoir.

Seddik Chihab assure ne pas savoir qui décide « réellement » à la présidence.

Porte-parole du RND, dirigé par l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia qui a soutenu la candidature de Bouteflika à un 5e mandat, il affirme que son parti s’est « trompé » et a manqué de « perspicacité ».

 

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Et un à un les soutiens de la présidence quittent le navire, dont trois importantes associations liées à la guerre d’indépendance qui ont pris leurs distances après le second vendredi de manifestations à travers le pays.

Bouteflika (82 ans), affaibli par les séquelles d’un AVC depuis 2013, a finalement renoncé le 11 mars à briguer un 5e mandat face à une contestation qui ne faiblit pas depuis le 22 février.

 

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Mais il a prolongé de fait son actuel mandat au-delà de son expiration le 28 avril, en repoussant la présidentielle -initialement prévue le 18 avril- jusqu’à l’issue d’une prochaine Conférence nationale chargée de réformer le pays et d’élaborer une nouvelle Constitution.

Une décision qui a été très majoritairement rejetée par la rue vendredi, le 4e consécutif de manifestations monstres à travers l’Algérie pour réclamer le départ du pouvoir de Bouteflika, de son entourage et du « système » au pouvoir.

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