Kiev, objectif militaire russe numéro un

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Près de 5.000 ukrainiens auraient demandé l'asile en Israël. AFP.

Au deuxième jour de l’offensive russe en Ukraine, les troupes russes continuaient leur progression avec pour objectif premier de s’emparer de la capitale Kiev, visée par un raid blindé et qui pourrait tomber en quelques jours.

 

– Raid sur la capitale

Après une phase initiale de frappes sur l’ensemble du pays visant à conquérir la supériorité aérienne et à paralyser les centres de commandement adverses, les troupes russes déployées au sol avancent désormais sur plusieurs axes de pénétration du nord, de l’est et du sud de l’Ukraine.

Mais l’effort militaire principal se porte sur Kiev, où de premiers combats ont éclaté.

Jeudi, une brigade d’assaut aéroportée a saisi en quelques heures l’aéroport militaire de Gostomel, aux portes de la capitale, que l’armée ukrainienne a affirmé voir repris, des informations que l’AFP n’était pas en mesure de confirmer, et des unités de blindés arrivées du nord faisaient route vers la ville.

Des troupes russes approchaient également vendredi de Kiev depuis le nord-est et l’est, selon la page Facebook de l’état-major de l’armée ukrainienne.

« Au niveau stratégique: objectif clair numéro un de s’emparer de Kiev » en « quelques jours » et « l’installation d’un nouveau gouvernement, et traque de l’ancien avec peut-être l’emploi de forces spéciales », commentait vendredi l’historien militaire français Michel Goya sur son compte Twitter.

Lire aussi: Ukraine: la Russie privée de finale de Ligue des champions et de GP de F1

« Le président ukrainien est en danger », renchérit Alexandra Goujon, spécialiste française de l’Ukraine et maître de conférences à l’Université de Bourgogne, à Dijon (est). « Vladimir Poutine a parlé de dénazification. L’ambassadeur russe à l’ONU parle d’éliminer la junte au pouvoir en Ukraine ».

 

– La résistance ukrainienne s’organise

Le président Volodymyr Zelensky a décrété jeudi soir la mobilisation générale et le rappel des réservistes de 18 à 60 ans sous 90 jours dans toutes les régions ukrainiennes, soit environ 900.000 personnes.

Reste à savoir si ces forces de réserve sont suffisamment équipées et entraînées pour pouvoir jouer un rôle opérationnel efficace, en appui des 200.000 militaires ukrainiens d’active.

« Nous demandons aux citoyens de nous informer des mouvements ennemis, faites des cocktails Molotov, neutralisez l’occupant! », a appelé le ministère ukrainien de la Défense sur sa page Facebook.

« Si la Russie veut complètement prendre le contrôle de toute l’Ukraine, ça va être très compliqué. C’est un pays de 40 millions d’habitants. Il y aura une résistance de la population », prédit Alexandra Goujon.

Le président ukrainien a également invité vendredi les Européens ayant une expérience militaire à se rendre en Ukraine pour combattre l’armée russe, reprochant à leurs dirigeants une réponse trop « lente » face à l’invasion.

Les forces militaires des Etats de l’Otan ont été placées en état d’alerte et certaines unités vont faire mouvement pour renforcer le flanc est de l’alliance, dont certains membres — Roumanie, Hongrie, Slovaquie, Pologne — sont frontalières de l’Ukraine. L’Otan a toutefois souligné qu’elle n’interviendrait pas directement en Ukraine.

« Aucun pays ne souhaite déclarer la guerre à la Russie », a insisté vendredi la ministre française des Armées Florence Parly, en rappelant que la Russie était une puissance nucléaire.

 

– Prochaines cibles russes?

La Russie a jusqu’ici avancé le long de trois axes: au sud depuis la Crimée jusqu’à la ville de Kherson, sur le fleuve Dniepr, au nord depuis le Bélarus vers Kiev, le long de deux routes au nord-est et au nord-ouest de la capitale, et à l’est depuis la ville russe de Belgorod vers la grande ville industrielle de Kharkiv, selon le Pentagone.

Selon Michel Goya, la zone à l’est du Dniepr et la ville portuaire d’Odessa, dans le sud, pourraient constituer les deux prochaines priorités de l’armée russe. Odessa pourrait faire l’objet d’une opération amphibie à l’aide des unités navales massées par la Russie en mer Noire.

Lire aussi: Les recommandations de l’ambassade du royaume à Kiev aux Marocains bloqués en Ukraine

Au-delà des frontières de l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie voisines pourraient constituer des cibles pour les troupes russes, s’est inquiété vendredi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.

« Vladimir Poutine est un semeur de guerre » et l’offensive russe pourrait aussi s’étendre à ces deux ex-républiques soviétiques, qui comportent toutes deux des territoires séparatistes totalement tournés vers Moscou, a-t-il estimé. Celui de Transdniestrie, en Moldavie, abrite une base militaire proche d’Odessa.

 

– Raid sur la capitale

Après une phase initiale de frappes sur l’ensemble du pays visant à conquérir la supériorité aérienne et à paralyser les centres de commandement adverses, les troupes russes déployées au sol avancent désormais sur plusieurs axes de pénétration du nord, de l’est et du sud de l’Ukraine.

Mais l’effort militaire principal se porte sur Kiev, où de premiers combats ont éclaté.

Jeudi, une brigade d’assaut aéroportée a saisi en quelques heures l’aéroport militaire de Gostomel, aux portes de la capitale, que l’armée ukrainienne a affirmé voir repris, des informations que l’AFP n’était pas en mesure de confirmer, et des unités de blindés arrivées du nord faisaient route vers la ville.

Des troupes russes approchaient également vendredi de Kiev depuis le nord-est et l’est, selon la page Facebook de l’état-major de l’armée ukrainienne.

« Au niveau stratégique: objectif clair numéro un de s’emparer de Kiev » en « quelques jours » et « l’installation d’un nouveau gouvernement, et traque de l’ancien avec peut-être l’emploi de forces spéciales », commentait vendredi l’historien militaire français Michel Goya sur son compte Twitter.

« Le président ukrainien est en danger », renchérit Alexandra Goujon, spécialiste française de l’Ukraine et maître de conférences à l’Université de Bourgogne, à Dijon (est). « Vladimir Poutine a parlé de dénazification. L’ambassadeur russe à l’ONU parle d’éliminer la junte au pouvoir en Ukraine ».

 

– La résistance ukrainienne s’organise

Le président Volodymyr Zelensky a décrété jeudi soir la mobilisation générale et le rappel des réservistes de 18 à 60 ans sous 90 jours dans toutes les régions ukrainiennes, soit environ 900.000 personnes.

Reste à savoir si ces forces de réserve sont suffisamment équipées et entraînées pour pouvoir jouer un rôle opérationnel efficace, en appui des 200.000 militaires ukrainiens d’active.

« Nous demandons aux citoyens de nous informer des mouvements ennemis, faites des cocktails Molotov, neutralisez l’occupant! », a appelé le ministère ukrainien de la Défense sur sa page Facebook.

« Si la Russie veut complètement prendre le contrôle de toute l’Ukraine, ça va être très compliqué. C’est un pays de 40 millions d’habitants. Il y aura une résistance de la population », prédit Alexandra Goujon.

Le président ukrainien a également invité vendredi les Européens ayant une expérience militaire à se rendre en Ukraine pour combattre l’armée russe, reprochant à leurs dirigeants une réponse trop « lente » face à l’invasion.

Les forces militaires des Etats de l’Otan ont été placées en état d’alerte et certaines unités vont faire mouvement pour renforcer le flanc est de l’alliance, dont certains membres — Roumanie, Hongrie, Slovaquie, Pologne — sont frontalières de l’Ukraine. L’Otan a toutefois souligné qu’elle n’interviendrait pas directement en Ukraine.

Lire aussi: Le pétrole en pause, après la flambée des cours jeudi liée à l’Ukraine

« Aucun pays ne souhaite déclarer la guerre à la Russie », a insisté vendredi la ministre française des Armées Florence Parly, en rappelant que la Russie était une puissance nucléaire.

 

– Prochaines cibles russes?

La Russie a jusqu’ici avancé le long de trois axes: au sud depuis la Crimée jusqu’à la ville de Kherson, sur le fleuve Dniepr, au nord depuis le Bélarus vers Kiev, le long de deux routes au nord-est et au nord-ouest de la capitale, et à l’est depuis la ville russe de Belgorod vers la grande ville industrielle de Kharkiv, selon le Pentagone.

Selon Michel Goya, la zone à l’est du Dniepr et la ville portuaire d’Odessa, dans le sud, pourraient constituer les deux prochaines priorités de l’armée russe. Odessa pourrait faire l’objet d’une opération amphibie à l’aide des unités navales massées par la Russie en mer Noire.

Au-delà des frontières de l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie voisines pourraient constituer des cibles pour les troupes russes, s’est inquiété vendredi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.

« Vladimir Poutine est un semeur de guerre » et l’offensive russe pourrait aussi s’étendre à ces deux ex-républiques soviétiques, qui comportent toutes deux des territoires séparatistes totalement tournés vers Moscou, a-t-il estimé. Celui de Transdniestrie, en Moldavie, abrite une base militaire proche d’Odessa.

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