Israël: le procès d'Ahed Tamimi s'ouvrira le 6 février

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Le procès d’Ahed Tamimi devant un tribunal militaire israélien s’ouvrira le 6 février, a indiqué mardi l’avocate de cette adolescente devenue pour les Palestiniens une icône de l’engagement contre l’occupation israélienne.
Son procès devait initialement débuter mercredi, le jour de ses 17 ans, selon son avocate. L’armée israélienne a confirmé le report en indiquant que l’audience avait été reprogrammée à la demande de Me Gaby Lasky.
Ahed Tamimi a été arrêtée en décembre à la suite d’une vidéo devenue virale la montrant en train de frapper des soldats israéliens en Cisjordanie occupée. Sa mère, Narimane, et sa cousine Nour apparaissent aussi dans la vidéo et ont également été arrêtées.
Nour Tamimi a été relâchée sous caution, mais la justice militaire israélienne a décidé de maintenir Ahed Tamimi et sa mère en détention jusqu’à leur procès. Nariman Tamimi sera également jugée à partir du 6 février, a dit leur avocate.
Les trois Tamimi sont les protagonistes d’une vidéo filmée le 15 décembre, qui montre Ahed et Nour bousculer deux soldats, puis leur donner des coups de pieds et de poings en Cisjordanie, territoire occupé par l’armée israélienne depuis plus de 50 ans. La mère apparaît dans la vidéo avec l’apparente volonté initiale de s’interposer.
Les soldats demeurent impassibles face à ce qui semble relever davantage de la provocation que de la volonté de faire mal.
Les images ont été tournées dans le village de Nabi Saleh devant la maison des Tamimi dans le contexte des protestations palestiniennes alors quasiment quotidiennes contre la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.
Depuis cette annonce le 6 décembre, 18 Palestiniens ont été tués dans des violences. Un Israélien a été assassiné.
L’affaire Tamimi a trouvé un large écho chez les Palestiniens comme les Israéliens. Les premiers louent en Ahed Tamimi un exemple de courage face aux abus israéliens.
Les Israéliens ont vu dans l’impassibilité des soldats l’expression des valeurs de leur armée, tout en ressentant une vive amertume devant ce qui a été fortement perçu comme une humiliation. Ils considèrent volontiers Ahed Tamimi, issue d’une famille connue pour son engagement contre l’occupation, comme une agitatrice.
Les organisations de défense des droits de l’Homme et l’Union européenne ont exprimé leur préoccupation devant le cas Tamimi.
Le bureau du Haut Commissaire de l’ONU pour les droits de l’Homme a souligné que, selon les normes internationales, un enfant ne devait être détenu qu’en dernier recours.

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