Iles Canaries: premier scrutin depuis l’entrée en vigueur du statut d’autonomie de l’archipel

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Plus de 1,7 million de Canariens sont appelés aux urnes dimanche pour élire un nouveau parlement régional ainsi que leurs représentants aux cabildos (conseils insulaires), dans les mairies et au parlement européen, à l’occasion du premier scrutin régional, municipal et européen depuis l’entrée en vigueur fin 2018 du nouveau Statut d’autonomie de l’archipel.

Ce nouveau statut, qui remplace celui datant de 1982, porte le nombre des députés aux parlement régional de 60 à 70, apporte des modifications au système électoral et permet au président du gouvernement de cette communauté autonome de dissoudre le parlement régional et de convoquer des élections anticipées.

Les Canariens devront élire à cette occasion leurs 70 représentants au parlement régional, 1.382 conseillers municipaux et 157 conseillers dans les 7 cabildos (conseils insulaires). Ils devront aussi voter pour choisir les 59 représentants de l’Espagne au parlement européen.

Pour la présidence du gouvernement régional, le scrutin met en lice six candidats, à savoir Fernando Clavijo, de Coalicion canaria (CC), candidat à sa propre réélection, Angel Víctor Torres, du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), Asier Antona, du parti populaire (PP – conservateur), Noemi Santana de « Si Podemos Canaries » (extrême guache), Roman Rodriguez de Nueva Canaria (NC) et Vidina Espino de Ciudadanos (Cs – centre-droit).

Selon le dernier sondage réalisé par le prestataire spécialisé dans les études du marché « Tecnicos en Socio Analisis » (TSA) pour le compte du quotidien local « Canarias7 », le PSOE, qui a remporté les élections législatives anticipées du 28 avril dernier en Espagne, est donné victorieux des prochaines législatives dans l’archipel avec 25,7% des intentions de vote, ce qui représente entre 21 et 27 sièges.

Ce résultat confirme celui publié le 9 mai par le Centre de recherches sociologiques (CIS) qui anticipait une victoire des socialistes dans l’ensemble des régions autonomes espagnoles à l’exception de Cantabrie.

Les socialistes sont suivis par Coalition canarienne avec 16% des voix et entre 13 et 18 sièges et de Podemos (extrême gauche) avec 13,8% des intentions de vote et entre 7 et 9 sièges.

Le Parti populaire, qui a connu une débâcle historique lors du scrutin du 28 avril, occuperait la quatrième position avec 11,8% des votes et entre 7 et 11 siège, talonné par le parti régional Nueva Canaria (NC) avec 11,1% des voix et entre 6 et 9 siège, Ciudadanos avec 10,6% des votes et 7 siège et finalement le parti d’extrême droite Vox, avec 3,2% des votes.

En cas de confirmation de ces prévisions dans les urnes, les socialistes réaliseraient leur meilleur résultat dans les Canaries depuis 1983, mais ils seront contraints de s’allier avec d’autres partis pour diriger le prochain gouvernement et mettre fin à l’hégémonie CC, une alliance de plusieurs partis régionaux.

Plusieurs sujets dominent la campagne électorale, notamment la croissance économique dans le sillage du recul de l’activité touristique, principal moteur de l’économie canarienne, la relation tendue avec l’exécutif central, l’amélioration des indices sociaux et du système éducatif, la politique énergétique et la lutte contre les changements climatiques.

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