Hausse inquiétante des infractions des mineurs marocains en France et en Espagne

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De plus en plus de villes françaises se mobilisent autour de la question des mineurs non accompagnés (MNA) étrangers, notamment marocains, et la multiplication des infractions dans lesquelles ces derniers sont impliqués. A Montpellier, les policiers se sentent impuissants tout comme dans les présides occupés de Ceuta et Melilla.
Après le quartier de la Goutte d’or à Paris XVIII, la ville de Rennes en Bretagne, c’est au tour de la ville de Montpellier d’être touchée par la recrudescence de la délinquance des MNA. En témoigne une source policière auprès de nos confrères de chez Midi Libre, « Il n’y a pas un jour sans que l’on ait affaire à des MNA impliqués dans des actes de délinquance. Un phénomène très prégnant dans le centre-ville ». Vols à l’arraché de bijoux, de téléphones portable, parfois avec violences à l’arme blanche, cambriolages, voici les différents griefs adressés à ces très jeunes, précise la même source, ajoutant que certains d’entre eux participent aussi à des réseaux de trafic de drogues.
 
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Protégés par l’ordonnance de 1945 qui priorise la pédagogie sur la répression, les mineurs placés en garde à vue (âge minimum requis de 13 ans) sont renvoyés dans leurs lieux de résidence quelques heures après, sans être inquiétés davantage, donnant lieu à de nombreuses récidives. A noter que les mineurs âgés de 10 à 12 ans ne peuvent qu’être «retenus» et non placés en garde-à-vue. Les moins de 10 ans quant à eux ne peuvent même pas être retenus (de force), et s’ils sont interrogés par la police, cette ordonnance leur permet de quitter les locaux à tout moment selon leur souhait.
Bien que le phénomène ne soit pas quantifié, les services de police sont en alerte depuis deux ans face à ces MNA qui débarquent en continu dans l’Hérault au moyen de réseaux de passeurs. Pour pallier à cette situation sur la capitale, trois consulaires marocains ont été mobilisés depuis cet été pour identifier les MNA marocains délinquants et renouer le lien avec leurs familles respectives au Maroc.
 
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Grâce à cette mesure, 42 Marocains qui se faisaient passer pour mineurs alors qu’ils étaient majeurs ont été découverts (sur 219 dossiers examinés), selon la livraison du Point du 30 octobre dernier. Une note d’octobre des services de police de Paris mentionnée par le magazine annonce que six de ces « faux mineurs » ont été expulsés du territoire français et reconduits dans leurs pays d’origine. Un septième serait toujours retenu dans un centre de rétention administrative (CRA) et un huitième est intensément recherché depuis sa fugue fin septembre.
 
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Selon la même source, l’année 2017 a comptabilisé 813 mineurs, originaires du Maroc, et arrêtés sur Paris. Depuis le 1er janvier 2018, 1450 ont été placés en garde-à-vue, aboutissant à 806 présentations devant le parquet des mineurs de Paris dont 21 ont finalement été placés en détention provisoire. Outre les services de police, la Mairie de Paris a également exprimé sa déroute et en appelle à un soutien de l’Etat, les mineurs interpellés refusant la plupart du temps une prise en charge par les services de protection de l’enfance.
Par ailleurs, les autorités espagnoles s’inquiètent également du cas des MNA au sein des présides occupés de Melilla et Ceuta. Le Président de cette dernière, Juan Jesús Vivas, estime que l’accord de retour des mineurs signé entre l’Espagne et le Maroc ne doit exclure ni Ceuta ni Melilla, comme en témoigne cette vidéo:
 

 

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