Gaïd Salah: « L’armée est garante de la stabilité face à un retour « aux années de braise »

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L’armée algérienne demeurera « la garante » de la stabilité et la sécurité face à ceux « qui veulent ramener » l’Algérie aux années de guerre civile, a déclaré mardi son chef d’état-major, en pleine contestation contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un 5e mandat.

« Le fait que l’Algérie ait pu réunir les facteurs de sa stabilité, à travers l’éradication du terrorisme et la mise en échec de ses objectifs a déplu à certaines parties qui sont dérangées de voir l’Algérie stable et sûre », a affirmé le général Ahmed Gaïd Salah lors d’une visite à l’académie militaire de Cherchell, à environ 80 km d’Alger.

Sans donner plus de détails sur ces « parties », le général Gaïd Salah a assuré dans son discours, publié sur le site du ministère de la Défense, qu’elles voulaient ramener l’Algérie « aux douloureuses années de braise, lors desquelles le peuple algérien a vécu toute forme de souffrances et payé un lourd tribut ».

Les « années de braise » font référence à la « décennie noire » (1991-2002) de guerre civile entre le gouvernement algérien et des groupes armés islamistes, déclenchée par l’annulation des premières législatives multipartites du pays qui étaient issues du mouvement de contestation d’octobre 1988.

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« Le peuple continuera de jouir » de « cette sécurité et cette stabilité retrouvée » et l’armée « demeurera la garante de cet acquis si cher », a affirmé le général Gaïd Salah, également vice-ministre de la Défense et considéré comme l’un des personnages les plus puissants du pouvoir algérien.  Le peuple algérien « qui a vécu ces dures épreuves et subi leurs affres, ne pourra, en aucun cas, mettre en péril sa sécurité et sa quiétude », a-t-il ajouté, appelant les Algériens « à savoir s’ériger en rempart contre tout ce qui pourrait exposer l’Algérie à des menaces aux retombées imprévisibles ».

Face à la montée de la contestation contre un possible nouveau mandat de Bouteflika, inédite depuis qu’il a été élu à la tête de l’Etat il y a 20 ans, le camp présidentiel agite le spectre d’un retour du pays aux « années noires » qui ont fait officiellement 200.000 morts. Largement crédité du retour à la paix, M. Bouteflika a mis en oeuvre deux lois accordant l’amnistie aux membres des groupes armés n’ayant ni tué ni violé, qui ont convaincu nombre d’entre eux de déposer les armes.

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