Fuite de l’imam Iquioussen: Le Canard Enchaîné se moque de l’amateurisme de la police française
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Dans sa livraison de ce mercredi 7 septembre, la publication satirique apporte de nouvelles révélations sur la fuite, vers la Belgique, de l’imam Hassan Iquioussen. Le Canard Enchaîné épingle aussi le manque de professionnalisme de la police française. Les détails.
«L’imam de Darmanin remercie les Pieds-Nickelés du Renseignement». C’est par ce titre railleur que Le Canard Enchaîné apporte, dans son édition de ce mercredi 7 septembre 2022, de nouvelles révélations sur la fuite de l’imam Hassan Iquioussen vers la Belgique alors qu’il était sous le coup d’un arrêté d’expulsion.
««ON L’A bien en main.» Cette confidence de l’un des patrons du Renseignement territorial au ministre de l’Intérieur à propos de l’imam Hassan Iquioussen, à la veille de son arrestation (espérée), témoigne du professionnalisme implacable des poulets ! Ils l’avaient à l’œil, mais, visiblement, ce n’était pas le bon.», écrit la publication satirique qui revient sur la fuite de l’imam en question malgré un fort dispositif policier déployé autour de sa résidence.
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«Sous le coup d’une expulsion du territoire depuis une décision du Conseil d’Etat datée du 30 août, l’imam devait être cueilli le jour même chez lui, dans une ancienne ferme de Lourches (Nord). Sauf qu’il s’était carapaté la veille, au nez et à la barbe des flics.», explique Le Canard.
«Ce n’est pourtant pas faute d’avoir mis le paquet. Dès le 7 août, à la demande du préfet du Nord, les agents locaux du Renseignement territorial avaient été renforcés par une équipe venue spécialement de Paris. Embarqués dans une dizaine de véhicules, une vingtaine de cadors de la Division nationale de la recherche et de l’appui – spécialiste de la surveillance discrète – étaient chargés de filocher le prêcheur 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.», révèle le journal.
«Dans la nuit du 28 au 29 août, cependant, personne n’a vu l’imam se faire la malle dans une BMW immatriculée en Belgique. Selon les enquêteurs de la police judiciaire, il serait désormais planqué du côté de Bruxelles. Drôlement bien renseignés, ces flics!», ajoute Le Canard.
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«Le 29 au petit matin, les poulets en planque remarquent qu’Iquioussen n’a pas allumé la lumière dans la pièce où il a l’habitude de prier. Idem le lendemain. Les flics ne s’alarment pas: le téléphone portable du religieux, branché par leurs soins, «borne» toujours dans la ferme, tout comme la balise GPS planquée dans sa bagnole.», ajoute la publication avant de s’attaquer au ministre de l’Intérieur.
«Rasséréné par les fanfaronnades du Renseignement territorial, Darmanin annonce, le 30 août, face caméra, l’expulsion immédiate du prêcheur radical. Sauf que les flics l’ont perdu…», écrit la publication.
