France: le ministre de l'Intérieur annonce son départ en 2019, ajoutant à une rentrée confuse pour Macron
Publié leLe ministre français de l’Intérieur Gérard Collomb a annoncé qu’il quitterait son poste après les élections européennes de 2019 pour se représenter à la mairie de Lyon, ajoutant de la confusion à une rentrée déjà agitée pour Emmanuel Macron.
L’annonce du prochain départ de ce poids lourd du gouvernement, fidèle de la première heure du chef de l’Etat, intervient moins d’un mois après la démission fracassante du très populaire ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, et alors que la cote de popularité d’Emmanuel Macron ne cesse de plonger dans les sondages.
« C’est loin, les municipales. Si d’ici là on ne m’a pas diagnostiqué de maladie grave [rires], je serai candidat à Lyon », en 2020, a lancé le ministre, 71 ans, dans un long entretien au magazine L’Express paru mardi.
« Je ne serai pas ministre de l’Intérieur jusqu’à l’avant-dernier jour. A partir d’une certaine période, il vaut mieux être totalement disponible pour la campagne », a-t-il poursuivi.
« Je pense que les ministres qui veulent être candidats aux municipales de 2020 devraient pouvoir quitter le gouvernement après la bataille des européennes », fin mai 2019, a ajouté M. Collomb.
Maire de Lyon pendant 16 ans
Son retour était prédit depuis longtemps à Lyon, deuxième ville de France, dont il a été maire pendant 16 ans avant d’être nommé en mai 2017, au poste stratégique de ministre de l’Intérieur par Emmanuel Macron.
La rentrée s’avère délicate pour M. Macron et son gouvernement, entre un remaniement ministériel contraint à la suite du départ de Nicolas Hulot, des tergiversations sur des mesures fiscales et les suites de l’affaire Alexandre Benalla.
Ce responsable de la sécurité présidentielle avait été filmé en mai en train de molester un manifestant, coiffé d’un casque de policier.
Habituel relais discipliné de la parole présidentielle, Gérard Collomb avait semblé prendre ses distances début septembre en pointant du doigt le « manque d’humilité » de l’exécutif.
« On se dit les choses en face », a assuré le ministre à L’Express à propos d’Emmanuel Macron avec qui il a toujours revendiqué une relation « quasi-filiale ».