France: démantèlement de deux réseaux exploitant des mineurs marocains et algériens

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Des mineurs non accompagnés marocains à Paris. DR

Six personnes ont été mises en examen vendredi à Paris notamment pour « traite des êtres humains aggravée », soupçonnées de faire partie de deux réseaux qui exploitaient des mineurs isolés délinquants en provenance du Maghreb, a appris l’AFP mercredi de source judiciaire.

Selon cette source, confirmant des informations du journal Le Monde, cinq personnes ont été mises en examen vendredi par un juge d’instruction parisien des chefs de traite des êtres humains aggravée et recel en bande organisée, de vol en bande organisée ainsi que, pour plusieurs d’entre elles, d’infractions associées d’association de malfaiteurs ou de blanchiment.

Ces personnes ont été placées en détention provisoire, a précisé la source, selon laquelle une sixième personne a été mise en examen des chefs d’association de malfaiteurs et de blanchiment et placée sous contrôle judiciaire.

Le Figaro avait révélé la semaine dernière l’interpellation à Paris et sa banlieue de sept personnes, Marocains et d’Algériens « majeurs en situation irrégulière ».

« Des cours de délinquance »

Le quotidien racontait comment ces réseaux proposaient aux jeunes un hébergement puis leur dispensait « des cours de délinquance », leur indiquait « les meilleurs secteurs » pour commettre des vols ou des arrachages de bijoux, les pénalisait en cas d’erreur et ne leur reversait qu’une maigre part des bénéfices des méfaits.

La délinquance des mineurs isolés étrangers, aussi appelés « mineurs non accompagnés » (MNA), fait l’objet de polémiques récurrentes.

 

Lire aussi : L’Espagne demande au Maroc de rapatrier 403 mineurs non accompagnés de Sebta et Melilla

 

Selon un rapport parlementaire récent, se fondant sur les 2.000 à 3.000 MNA délinquants recensés en septembre 2020 par le ministère français de la Justice, 10% d’entre eux sont tombés dans la délinquance.

Selon le rapport, 75% sont originaires du Maghreb, essentiellement Algériens et Marocains, plus marginalement Libyens ou Ivoiriens.

Présents à Paris, notamment dans le XVIIIe arrondissement non loin de Montmartre, et quelques autres grandes villes, ils consomment des mélanges de médicaments et de drogues qui « facilitent la commission d’actes de délinquance ».

Il s’agit surtout de vols de rue, dans les transports en commun, parfois avec violences, ou de vols par effraction, en premier lieu dans les pharmacies.

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