France: Charlie Hebdo choque avec sa une sur les attentats en Catalogne

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Crédits photo : capture d'écran Facebook.

La dernière une de l’hebdomadaire satirique, Charlie Hebdo, sur les attentats d’Espagne portrayant une camionnette qui s’enfuit, deux passants tués et la légende « islam, religion de paix… éternelle » a suscitée un houleux débat sur les réseaux sociaux en France.

Charlie Hebdo avait été visé par un attentat terroriste sanglant en janvier 2015, revendiqué par Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), qui avait coûté la vie à 12 personnes dont plusieurs dessinateurs et collaborateurs vedettes de la publication. Les auteurs de l’attentat entendaient notamment punir le journal, ouvertement athée et provocateur, pour avoir publié des caricatures du prophète Mohammed.

Des attentats perpétrés par une cellule terroriste et revendiqués par Daech ont fait 15 morts et plus de 120 blessés les 17 et 18 août en Catalogne, avec notamment une attaque meurtrière à la voiture bélier sur les Ramblas de Barcelone.

La caricature a été diffusée sur Facebook avant sa parution, suscitant des accusations virulentes d’islamophobie ou des déclarations de soutien. Sur Twitter, le sujet Charlie Hebdo faisait partie des plus discutés en France, générant plus de 15.000 tweets pour soutenir ou critiquer le journal.

Selon Patrick Pelloux, médecin urgentiste et ancien collaborateur de Charlie, la une de Charlie Hebdo n’a rien de choquant, et que c’est le terrorisme islamiste et les radicalismes religieux qu’il faut combattre et pas un journal.

Le député socialiste et ancien ministre Stéphane Le Foll a pour sa part critiqué le dessin.  D’après lui «Les amalgames sont très dangereuses. Dire que c’est l’islam dans son ensemble qui serait une religion de paix, sous-entendit une religion de mort, c’est extrêmement dangereux».

Dans un éditorial intitulé «Les autruches en vacances», le directeur de la publication, Riss, grièvement blessé lors de l’attentat de 2015, regrette qu’aujourd’hui, plus personne ne s’interroge sur le rôle de l’islam dans l’idéologie de Daech.

Le débat sur la place de l’islam, deuxième religion en France (environ 4 millions de fidèles), s’est imposé sur la place publique, nourri par la radicalisation jihadiste et la vague d’attentats sans précédent qui a frappé le pays depuis 2015 (239 morts).

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