Vidéo. France/affaire Benalla: la justice ouvre une nouvelle enquête pour d'autres violences

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La justice française a annoncé lundi l’ouverture d’une nouvelle enquête dans l’affaire Benalla pour d’autres violences commises le 1er mai à Paris, quelques heures avant les heurts pour lesquels l’ex-collaborateur du président Emmanuel Macron a déjà été inculpé.
La nouvelle enquête a été ouverte par le parquet de Paris après les plaintes contre X de deux jeunes de 23 et 24 ans affirmant avoir été victimes d’une interpellation musclée dans un parc du centre de Paris où se trouvaient l’ex-collaborateur de la présidence et Vincent Crase, employé du parti présidentiel LREM.
Ces violences auraient été commises le 1er mai dans la capitale, mais quelques heures avant les violences pour lesquelles Alexandre Benalla a été inculpé après des révélations dans la presse qui ont déclenché la plus grave crise politique essuyée par le président depuis son élection l’an dernier.

Dans une interview au Journal du Dimanche, Benalla a réfuté toute « intervention » de sa part lors des événements visés par la nouvelle enquête. « J’étais derrière les policiers en tant qu’observateur, on peut le voir distinctement, je n’ai ni casque, ni brassard, ni radio », a-t-il affirmé.
Cette nouvelle enquête a été ouverte pour « violences volontaires en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique », « atteinte arbitraire à la liberté individuelle », « usurpation de signes réservés à l’autorité publique », « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique », « dégradation volontaire d’un bien », en l’espèce d’une vidéo, et « introduction frauduleuse dans un système de traitement de données personnelles ».
Selon l’avocat des deux plaignants, Me Grégory Saint-Michel, Vincent Crase, Alexandre Benalla et le policier qui les accompagnait ce jour-là sont identifiables sur la vidéo diffusée par Libération.
L’avocat affirme que ses clients, qui tentaient de sortir d’un parc parisien en marge des manifestations du 1er mai, ont reçu des indications contradictoires. Voyant que la jeune femme filmait avec son téléphone, un des membres du trio l’a ceinturée et a plaqué ses mains contre un arbre, a raconté à l’AFP l’avocat.
Un des trois membres du groupe lui a alors pris son téléphone et effacé la vidéo en question, qu’elle a réussi à récupérer grâce à un logiciel spécial, a-t-il ajouté.
« L’argument selon lequel ils (Alexandre Benalla et Vincent Crase, NDLR) se sont sentis légitimes pour venir au soutien du maintien de l’ordre face à des manifestants violents ne tient pas ici. Il y a une vidéo qui montre le contraire », a expliqué Me Grégory Saint-Michel.
Pour les violences pour lesquelles M. Benalla a été inculpé, une information judiciaire a été ouverte. Alexandre Benalla et Vincent Crase, qui accompagnaient les forces de l’ordre en tant qu' »observateurs », sont notamment inculpés pour « violences en réunion ».
Benalla a justifié ses actes en disant vouloir prêter main forte aux policiers face à des manifestants agités.

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