Face à la crise sanitaire et pétrolière, l’Algérie s’en remet au FMI

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Une délégation du FMI s’est entretenue mercredi avec le ministre algérien des Finances, Aymen Benabderrahmane, à l’issue d’une mission de deux semaines dans son pays menacé d’une grave crise financière suite à la pandémie de coronavirus et la chute des prix des hydrocarbures, a-t-on appris jeudi de source officielle.

La délégation du Fonds monétaire international (FMI) a effectué une mission « virtuelle » en Algérie du 9 au 23 novembre 2020 afin d' »actualiser le cadrage macroéconomique et de discuter des perspectives et priorités pour l’Algérie », indique le ministère des Finances dans un communiqué.

Selon les prévisions du FMI, l’Algérie devrait connaître une récession de 5,2% en 2020 ainsi qu’un déficit budgétaire parmi les plus élevés de la région en raison du marasme pétrolier et de la crise sanitaire.

Quatrième puissance économique du continent africain, le pays est particulièrement exposé aux fluctuations du prix du pétrole du fait de sa dépendance à la rente pétrolière, qui représente plus de 90% des recettes extérieures.

Lors de son entretien par visioconférence, M. Benabderrahmane a évoqué avec les responsables du FMI « les répercussions de la pandémie sur les agrégats macroéconomiques et budgétaires », précise le communiqué.

En juillet, le ministre avait évalué à près d’un milliard d’euros les pertes des entreprises publiques en raison de la crise sanitaire.

 

Lire aussi: Algérie: Macron sème le trouble en affichant son soutien au président Tebboune

 

M. Benabderrahmane a également présenté le projet de Loi de finances 2021, adopté jeudi par le Parlement et dont les dispositions visent, selon lui, à « faire face aux répercussions de cette pandémie et à jeter les bases d’un plan de relance post-crise ».

Les deux parties ont également discuté des « instruments à envisager pour contenir le déficit budgétaire, stimuler la croissance et promouvoir une diversification de l’économie ».

Dans sa loi de finances 2021, le gouvernement prévoit un déficit béant de près de 14% du PIB, soit quelque 2.700 milliards de dinars (17,6 mds d’euros), contre 2.380 mds de dinars en 2020.

Le pays a désormais épuisé toutes les possibilités offertes pour le financement du déficit, y compris la planche à billet, et le recours au financement extérieur sera « inéluctable dans 18 mois », a averti récemment l’économiste Mahfoud Kouabi dans un entretien au quotidien francophone El Watan.

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a pourtant catégoriquement exclu, début mai, au nom de la « souveraineté nationale », de contracter des prêts auprès du FMI et des organismes financiers internationaux.

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