Donald Trump et Kim Jong-un se retrouveront le 12 juin à Singapour
Publié leLa date et le lieu de ce sommet historique entre le président américain et le dirigeant nord-coréen étaient en négociation depuis plusieurs semaines.
Trump avait laissé au conseiller sud-coréen à la sécurité nationale, qui a joué les intermédiaires entre Pyongyang et Washington, le soin d’annoncer qu’il était prêt à rencontrer Kim Jong-un avant de le confirmer en personne. Mike Pompeo, l’ancien patron de la CIA nommé à la tête du département d’État par Trump, s’est depuis rendu à deux reprises à Pyongyang. Il est rentré jeudi matin de sa dernière mission en date, ramenant avec lui trois ressortissants américains qui étaient détenus en Corée du Nord et que Kim a libérés en signe de bonne volonté. Les accueillant à leur retour sur le territoire américain, Trump a dit croire que le dirigeant nord-coréen souhaitait faire entrer son pays «dans le monde réel» et a émis l’espoir de parvenir à des avancées importantes lors de leur rencontre. «Je pense que nous avons une bonne chance de faire quelque chose de très significatif», a-t-il dit.
Le ton a changé du tout au tout
Ce sommet s’apparente d’ores-et-déjà à un des plus gros paris diplomatiques de Trump depuis son accession à la Maison-Blanche, en janvier 2017, lui qui vient de retirer les États-Unis de l’accord de juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien. L’été dernier, le président américain promettait «le feu et à la fureur» à Pyongyang et prévenait que les solutions militaires étaient «verrouillées et chargées» (‘locked and loaded’), si la Corée du Nord agissait de manière imprudente». À la tribune des Nations unies, en septembre, il avait menacé de «détruire totalement» la Corée du Nord si Pyongyang venait à attaquer les États-Unis ou l’un de leurs alliés, affublant au passage Kim Jong-un du sobriquet de «little rocket-man». Ce dernier avait répliqué en traitant Trump de vieillard gâteux.