Discussions politiques en Tunisie après des troubles sociaux

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AFP

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi devait rencontrer samedi les partis au pouvoir, les syndicats et le patronat pour discuter des moyens de sortir de la crise après des troubles alimentés par des mesures d’austérité et marqués par des violences.
Le calme est revenu globalement dans le pays depuis jeudi soir à l’exception de protestations mineures.
Alors que la Tunisie marque dimanche le 7e anniversaire de sa révolution qui a mis fin à des années de dictature, un mouvement de contestation sociale a éclaté dimanche dans plusieurs villes après l’entrée en vigueur du budget 2018 qui prévoit des hausses de prix.
Il a ensuite dégénéré en émeutes après la mort d’un homme durant une manifestation à Tebourba à l’ouest de Tunis. Durant les protestations, au total 803 personnes ont été arrêtées, a indiqué samedi à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur Khlifa Chibani. Dans la nuit de vendredi à samedi, « aucune attaque contre les biens publics ou privés n’a été enregistrée », selon lui.
Selon des correspondants de l’AFP, aucune manifestation n’a eu lieu dans la nuit dans la majorité des villes à l’exception de Sidi Bouzid (centre), point du départ de la révolution de 2011, où de petits groupes sont descendus dans les rues avant d’être rapidement dispersés à coups de gaz lacrymogènes.
Les 803 personnes arrêtées sont soupçonnées d’être impliquées dans des actes de violence, de vol et de pillage, selon le ministère de l’Intérieur. Quelque 97 membres des forces de l’ordre et de la protection civile ont été au total blessés, a ajouté M. Chibani.
Aucun bilan d’éventuels blessés parmi les protestataires n’a pu être obtenu auprès des autorités.
Samedi, le président tunisien devait recevoir les partis au pouvoir, la puissante syndicale UGTT et le Patronat Utica.
Le mois de janvier est traditionnellement une période de mobilisation sociale en Tunisie, où le contexte est particulièrement tendu cette année en raison de hausses de prix très critiquées.
Adopté à la fin de l’année dernière, le budget 2018 augmente notamment la TVA, les impôts sur la téléphonie ou l’immobilier et certains droits d’importation, et instaure une Contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et les salaires pour renflouer les caisses sociales.

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