Destitution: mis en accusation, Trump « veut un procès immédiatement! »
Publié leAu lendemain d’une mise en accusation historique, Donald Trump a pressé jeudi le Sénat américain dominé par son camp républicain de prendre en main son procès en destitution pour lui assurer un acquittement rapide.
« Je veux un procès immédiatement! », a tweeté le milliardaire républicain, devenu le troisième président des Etats-Unis formellement mis en accusation par la Chambre des représentants, après avoir dénoncé un « HARCÈLEMENT PRÉSIDENTIEL ».
So after the Democrats gave me no Due Process in the House, no lawyers, no witnesses, no nothing, they now want to tell the Senate how to run their trial. Actually, they have zero proof of anything, they will never even show up. They want out. I want an immediate trial!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 20, 2019
La chambre a voté mercredi en faveur de son « impeachment » pour « abus de pouvoir » et « entrave à la bonne marche du Congrès » dans l’affaire ukrainienne.
Mais les débats et le résultat ont reflété la division extrême de la classe politique et, par-delà, du pays face à ce président qui depuis trois ans casse tous les codes et alimente toutes les controverses: la quasi-totalité des démocrates, majoritaires à la chambre basse du parlement, ont approuvé son renvoi en procès, quand tous les républicains s’y sont opposés.
« 100% de voix républicaines. C’est de ça que les gens parlent. Les républicains sont unis comme jamais! », s’est enthousiasmé Donald Trump, qui a su rallier à lui un parti plutôt hostile lors de son entrée fracassante en politique.
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Il a ensuite annoncé qu’un des trois seuls élus démocrates qui avaient voté contre la mise en accusation, Jeff Van Drew, avait rejoint les rangs républicains. A ses côtés dans le Bureau ovale, le transfuge a promis son « soutien sans faille » au président.
Cette unité, l’ex-magnat de l’immobilier veut en faire une force au moment d’affronter un procès potentiellement humiliant et, surtout, de mener campagne pour sa réélection lors de la présidentielle de novembre 2020.
Car les républicains contrôlent le Sénat qui est chargé, selon la Constitution, de le juger.
Dans ce processus bien plus politique que judiciaire qu’est l' »impeachment », un nouveau bras de fer s’engage donc pour fixer les règles du futur procès.