Blanchiment et financement du terrorisme: GAFI accorde un nouveau délai à l'Iran

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Le Groupe d’action financière (Gafi) a accordé vendredi à l’Iran un nouveau délai, jusqu’en février, pour se conformer aux critères internationaux contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, prolongeant une suspension des sanctions en vigueur depuis deux ans.
Le Gafi, qui a eu sa réunion plénière à Paris, s’est déclaré « déçu » par l’Iran, le seul pays avec la Corée du Nord figurant sur sa liste noire destinée à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Téhéran s’était engagé à appliquer un « plan d’action qui a expiré en janvier dernier », a rappelé l’Américain Marshall Billingslea, actuellement à la tête de la présidence tournante de cette institution, au cours d’une conférence de presse dans la capitale française.
«Nous sommes maintenant en octobre et le Gafi a établi que l’Iran n’avait pas rempli neuf des dix points qui figuraient sur ce plan d’action», a-t-il souligné, attendant que Téhéran les adopte d’ici à février. L’institution a toutefois prolongé une nouvelle fois la suspension des « contre-mesures » en vigueur depuis juin 2016. «D’ici à février, si l’Iran n’a pas adopté toutes ces mesures, nous prendrons des décisions pour nous protéger des risques provenant des manquements iraniens», a prévenu Billingslea.
Dans un communiqué transmis à la presse, le ministère des Affaires étrangères iranien a « accueilli favorablement la décision du Gafi » et dit la considérer « comme une autre victoire pour la diplomatie de la République islamique d’Iran ». Le ministère a néanmoins « critiqué » le fait que le Gafi ait « dit que des mesures prises par l’Iran étaient incomplètes » et a appelé cette institution à « résister aux pressions politiques ».
Le Parlement iranien a adopté le 7 octobre un projet de loi contre le financement du « terrorisme », considéré comme vital pour sauver l’accord sur le nucléaire avec les partenaires de Téhéran, après le retrait américain. Le projet de loi, qui doit encore être validé par le Conseil des gardiens de la Constitution (chargé de juger de la conformité des lois avec la Constitution iranienne et la charia) fait partie de l’un des quatre textes mis en avant par le gouvernement iranien au cours des derniers mois pour répondre aux demandes du Gafi
Créé en 1989, le Gafi a pour objectif d’assainir le système financier international en incitant les pays membres ou ceux souhaitant le rejoindre à se doter d’une législation contre le blanchiment d’argent et le financement du « terrorisme ».

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