Attentat contre Salman Rushdie: l’Iran dément tout lien avec l’assaillant

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Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Nasser Kanani, à Téhéran en juillet 2022. ATTA KENARE / AFP

Le ministère iranien des Affaires étrangères considère que «seuls Salman Rushdie et ses partisans mériteraient d’être blâmés et même condamnés» pour avoir insulté l’islam. 

L’Iran a démenti lundi « catégoriquement » tout lien avec l’assaillant qui a poignardé Salman Rushdie, auteur du roman « Versets sataniques », lors d’une conférence dans le nord des Etats-Unis vendredi.

« Nous démentons catégoriquement » tout lien entre l’agresseur et l’Iran, et « personne n’a le droit d’accuser la République islamique d’Iran », a affirmé Nasser Kanani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans la première réaction officielle de Téhéran à l’attaque contre l’écrivain britannique.

« Dans cette attaque, seuls Salman Rushdie et ses partisans mériteraient d’être blâmés et même condamnés », a-t-il souligné lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Téhéran.

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« En insultant les choses sacrées de l’islam et en franchissant les lignes rouges de plus d’un milliard et demi de musulmans et de tous les adeptes des religions divines, Salman Rushdie s’est exposé à la colère et à la rage des gens », a-t-il ajouté.

Salman Rushdie va un peu mieux selon ses proches, deux jours après que l’écrivain des « Versets sataniques », menacé de mort depuis 1989 par une fatwa de l’Iran, eut été poignardé au moins dix fois par un Américain d’origine libanaise, dans le nord des Etats-Unis.

« Humour intact »

Cette attaque vendredi matin sur la scène d’un amphithéâtre du centre culturel de la ville tranquille de Chautauqua, près du lac Erié dans le nord de l’Etat de New York, a choqué en Occident mais a été saluée par des extrémistes musulmans.

L’intellectuel britannique et américain de 75 ans n’est plus sous assistance respiratoire et « la voie du rétablissement a commencé », s’est félicité son agent Andrew Wylie dans un communiqué transmis au Washington Post.

« Les blessures sont graves, mais son état évolue dans la bonne direction », a ajouté ce proche de l’écrivain à la renommée mondiale, poignardé une dizaine de fois au cou et à l’abdomen. Un homme de 24 ans, Hadi Matar, s’était précipité sur l’estrade avant que M. Rushdie ne prenne la parole au centre culturel de Chautauqua.

Zafar Rushdie, son fils, a confirmé sur Twitter que son père « avait pu dire quelques mots » et qu’il avait « conservé intact son sens de l’humour ». La famille s’est dite « extrêmement soulagée ».

Salman Rushdie reste hospitalisé à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada.

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