Attaques en mer d’Oman: le pétrolier japonais en route vers les Emirats

Publié le
Credits: AFP

Le pétrolier japonais visé par une attaque dans la région du Golfe, qui a ravivé les tensions entre Washington et Téhéran, se dirige vers un port des Emirats arabes unis, ont indiqué samedi ses propriétaires.

Jeudi, le Kokuka Courageous, un méthanier japonais, a essuyé des tirs en mer d’Oman près du stratégique détroit d’Ormuz, tout comme un autre pétrolier, le Front Altair, propriété d’un armateur chypriote d’origine norvégienne.

Ces deux attaques ont rapidement été attribuées par les Etats-Unis à l’Iran, qui a démenti.

L’armateur japonais du pétrolier, Kokuka Sangyo, a indiqué samedi que le navire se dirigeait vers un port dans les Emirats.

« Nous ne savons pas encore si le tanker va à Khor Fakkan ou à Fujairah car (les deux villes) sont très proches », a déclaré le porte-parole de l’opérateur, qui n’était pas en mesure de préciser quand le navire arriverait.

L’armateur avait indiqué que la cargaison du tanker était intacte. Les 21 membres d’équipage avaient été secourus par la marine américaine. Ils ont dit avoir vu un « objet volant » viser le tanker, où a ensuite eu lieu une explosion.

Trois explosions ont aussi secoué le tanker Front Altair, qui transportait du naphta, un produit pétrolier, provoquant un incendie finalement maîtrisé. Les 23 membres d’équipage ont également été secourus.

L’armée américaine a publié une vidéo montrant, selon elle, l’accostage d’un des tankers par une vedette des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique iranienne, qui retire une mine non explosée de la coque d’un des deux navires.

« C’est signé de l’Iran », a affirmé le président américain Donald Trump. L’Iran a démenti toute implication, jugeant les accusations américaines « sans fondement ».

Les deux attaques, qui n’ont pas été revendiquées, surviennent un mois après le sabotage de quatre navires, dont trois pétroliers, au large des Emirats arabes unis. Washington avait alors déjà montré du doigt Téhéran, qui avait démenti.

L’Iran a à plusieurs reprises menacé de fermer ce détroit stratégique, par où transite le tiers du pétrole transporté par voie maritime dans le monde, en cas de confrontation avec les Etats-Unis.

Les relations entre Téhéran et Washington se sont vivement détériorées après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui a rétabli une série de sanctions économiques contre Téhéran et s’est retiré en mai 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien, signé en 2015.

Les Iraniens « ne vont pas fermer (le détroit). Il ne va pas être fermé pendant longtemps et ils le savent. Cela leur a été dit dans les termes les plus forts », a assuré vendredi Donald Trump.

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