Algérie: les premières mesures du nouveau gouvernement

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Le nouveau gouvernement algérien a pris aujourd’hui ses premières mesures, dont plusieurs d’ouverture en direction de la presse, de l’opposition, des associations et des syndicats, au lendemain de la démission du président Abdelaziz Bouteflika, cible d’une contestation populaire inédite.

Une de ces mesures concerne l’attribution de la publicité publique (messages gouvernementaux, annonces légales ou publicités de société publiques ou parapubliques) à la presse, souvent accusée d’être un instrument politique pour «récompenser» les médias conciliants et «punir» les critiques.

Le ministre de la Communication est chargé de mettre en oeuvre «outils et mécanismes juridiques» en vue de garantir «la transparence» et «l’objectivité dans l’attribution de la publicité publique, sans exclusion, ni discrimination aucune entre l’ensemble des médias publics et privés», indique le gouvernement dans un communiqué cité par l’agence officielle APS. Le gouvernement va également procéder à l’«examen» et au «traitement» des demandes d’agrément, déposées par les partis politiques et associations au ministère de l’Intérieur et par les syndicats au ministère du Travail, selon ce communiqué.

Lire aussi: Algérie: Bouteflika a démissionné

Les activités des partis, associations ou syndicats sont soumises à la délivrance d’un agrément par les autorités, régulièrement accusées de refuser sans justification ou de laisser les demandes sans réponse, ce de façon illégale. Jusqu’à sa nomination le 11 mars en tant que Premier ministre, Noureddine Bedoui était depuis 2015 ministre de l’Intérieur et à ce titre chargé de délivrer les agréments des partis et associations. Il a été remplacé à ce poste par le secrétaire général du ministère.

Partis d’opposition, associations et manifestants ont critiqué la nomination de Noureddine Bedoui à la tête de ce gouvernement, officiellement chargé «d’accompagner» le processus de «profondes réformes» promis par Abdelaziz Bouteflika avant qu’il soit contraint de démissionner face aux pressions conjuguées de la rue et de l’armée. Depuis plus d’un mois, les Algériens manifestent en masse chaque vendredi pour réclamer le départ du «système» au pouvoir. Un collectif d’une vingtaine d’associations impliquées dans la contestation ont appelé mercredi la population à manifester à nouveau «massivement» vendredi pour «maintenir la pression» et obtenir le départ du «système».

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