Algérie: le président Bouteflika devrait démissionner cette semaine

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Selon deux chaînes de télévision, le chef de l’État algérien s’apprêterait à démissionner dans la semaine, en vertu de l’article 102 de la Constitution. La présidence n’a fait aucun commentaire.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika se préparerait à annoncer sa démission en vertu de l’article 102 de la Constitution, rapportent dimanche soir les chaînes de télévision Ennahar et El Bilad, après plus d’un mois de manifestations régulières pour demander le départ du chef de l’État.

La démission de Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, pourrait être annoncée mardi, précise la chaîne Ennahar, citant des sources politiques. La chaîne El Bilad rapporte pour sa part que la président devrait renoncer au pouvoir cette semaine.

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L’article 102 de la Constitution prévoit que «lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l’impossibilité totale d’exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l’unanimité, au Parlement de déclarer l’état d’empêchement».

Un nouveau gouvernement

En cas de démission ou de décès du président, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit et constate la vacance définitive de la présidence de la République. La presse officielle ne fait pas état d’informations similaires et aucun commentaire n’a pu être obtenu auprès de la présidence algérienne.

Un peu plus tôt dans la soirée, Abdelaziz Bouteflika a nommé un nouveau gouvernement qui sera conduit par Noureddine Bedoui, désigné premier ministre le 11 mars, et composé de 27 ministres, dont huit de l’ancienne équipe, selon une liste officielle diffusée par l’agence de presse officielle APS et attribuée au président Abdelaziz Bouteflika.

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Selon cette liste, le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, qui a récemment proposé la mise en œuvre de mécanismes constitutionnels pour écarter le président Bouteflika du pouvoir, reste vice-ministre de la Défense et reste en deuxième position dans l’ordre protocolaire, derrière le premier ministre. Le portefeuille de la Défense reste détenu par le président Abdelaziz Bouteflika, constitutionnellement chef suprême des armées. Ramtane Lamamra, nommé vice-Premier ministre au côté de Noureddine Bedoui et chef de la diplomatie le 11 mars, ne figure pas dans la liste. C’est Sabri Boukadoum, 60 ans et jusqu’ici ambassadeur d’Algérie à l’Onu, qui hérite des Affaires étrangères.

Cette nouvelle équipe gouvernementale était l’une des propositions faites par le pouvoir pour tenter de mettre fin à la contestation populaire en cours depuis le 22 février. Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, est nommé ministre des Finances. Le PDG du distributeur public d’électricité et de gaz Sonelgaz, Mohamed Arkab, est nommé ministre de l’Energie. Outre Noureddine Bedoui et Ahmed Gaïd Salah, ne restent de l’ancienne équipe que Tayeb Zitouni (Moudjahidine), Houda Imane Feraoun (Poste et Télécommunications), Ghania Eddalia (Famille et Condition féminine), Saïd Djellab (Commerce), Abdelkader Benmessaoud (Tourisme et Artisanat), Fatma Zohra Zerouati (Environnement).

 

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