Algérie: le mouvement kabyle MAK réfute tout projet d’attentat

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Une précédente manifestation du MAK, en France, le printemps de l'année 2021.

Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK, indépendantiste) a réfuté lundi tout projet d’attentat en Algérie et mis « au défi » le ministère algérien de la Défense d’apporter la preuve de ses accusations.

« Le ministère algérien de la Défense vient de déraper gravement en publiant un communiqué sur son site officiel dans lequel, sans aucune preuve, il accuse le MAK de préparer des attentats terroristes », a affirmé le président du MAK, Ferhat Mehenni, dans un communiqué à l’AFP.

Le ministère de la Défense a annoncé dimanche le démantèlement d’une « cellule criminelle » de militants « séparatistes » du MAK, affirmant qu’ils projetaient des attentats contre les marches du mouvement de protestation populaire du Hirak.

A l’appui de ses accusations, il cite les aveux d’un certain H. Nourredine, qu’il présente comme un ex-membre du MAK, révélant l’existence d’un « plan criminel perfide visant à perpétrer ces attentats (..) et à implorer l’intervention étrangère dans les affaires internes du pays ».

« Nous réfutons tout. Cet homme n’est en aucune manière un militant du MAK », a martelé le porte-parole du mouvement, Aksel Ameziane, joint par l’AFP.

« Nous mettons au défi le ministère algérien de la Défense de donner le nom de ce prétendu +militant du MAK+, sa date et son lieu de naissance », a renchéri le président du mouvement.

 

Lire aussi: Algérie: démantèlement d’une cellule « séparatiste » kabyle projetant des attentats

 

Le MAK est un « mouvement pacifique » qui revendique le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », ont souligné ses deux représentants.

Basée à Paris, cette organisation illégale en Algérie, née dans le sillage du « Printemps kabyle » de 2001, est une des bêtes noires du régime qui l’accuse de visées « séparatistes » et de racisme anti-arabe.

La Kabylie est une région berbérophone du nord-est de l’Algérie, traditionnellement frondeuse vis-à-vis d’un Etat très centralisé. Elle est un des fiefs du Hirak.

A l’approche d’élections législatives anticipées qu’il a convoquées pour le 12 juin, le régime — dont l’armée est le pilier — cherche par tous les moyens, notamment médiatiques, à discréditer le mouvement pro-démocratie, de retour dans la rue depuis la fin février.

Le Hirak est aujourd’hui accusé par le pouvoir d’être infiltré par des activistes du mouvement islamo-conservateur Rachad et des militants du MAK, qui chercheraient à l’entraîner dans la confrontation violente, selon les autorités.

Né en février 2019 du rejet massif d’un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, le Hirak réclame un changement radical du « système » politique en place depuis l’indépendance en 1962.

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