Algérie. Imbroglio autour de la démission du chef du FLN

Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) a été victime mercredi d’un malaise, a affirmé un dirigeant du parti qui a toutefois démenti la démission de l’intéressé annoncée plus tôt par l’agence officielle APS.
L’agence Algérie presse service (APS) a annoncé mercredi après-midi la démission « en raison de soucis de santé qui lui imposent un congé de longue durée » de Djamel Ould Abbes, élu en 2016 à la tête du FLN, l’ancien parti unique. Mercredi, lors d’une « séance de travail », Ould Abbes « a été victime d’un malaise et a été transporté à l’hôpital, où le médecin lui a prescrit un arrêt de travail », a de son côté expliqué à la presse Ahmed Boumehdi, membre du bureau politique du FLN. Il a en revanche démenti que l’intéressé ait démissionné.
« Il n’y a pas eu de démission, on attend son retour, mais le parti fonctionne normalement avec ses cadres présents », a-t-il ajouté, selon des images retransmises sur les chaînes d’information algériennes. Réputé proche du président Bouteflika, dont il est un soutien inconditionnel, Ould Abbes a annoncé fin octobre que le chef de l’Etat serait le candidat du FLN à la présidentielle de 2019, alors que les spéculations sur cette candidature monopolisent la vie politique algérienne.
Principal animateur de la campagne en faveur d’un cinquième mandat de Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, il avait dû modérer ses propos 24 heures plus tard, soulignant n’avoir « pas encore eu de réponse » du chef de l’Etat après l’avoir sollicité à ce sujet.
Selon la presse algérienne, Ould Abbès occupait ce poste depuis deux ans, après avoir été nommé en octobre 2016 pour remplacer Amar Saïdani, est poussé vers la sortie par les ténors du parti . L’intérim au poste de Secrétaire général du FLN sera assuré par Mouad Bouchared, actuel « président » de l’Assemblée populaire nationale (APN), le parlement algérien. Bouchareb sera à la tête d’une direction collégiale en attendant l’élection d’un nouveau secrétaire général.