12.000 immigrants africains ont été rapatriés dans leurs pays depuis la Libye

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Crédit: AFP

Quelque 12.708 immigrants africains ont été rapatriés dans leurs pays d’origine depuis la Libye depuis la fin du mois de novembre dernier, annonce-t-on à Addis-Abeba, en marge du 30ème sommet de l’Union africaine (UA).
Près de 4.000 de ces migrants ont été rapatriés par les pays membres de l’UA, alors que le reste a été rapatrié avec l’aide de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), a déclaré, vendredi à la presse, la commissaire de l’UA chargée des Affaires sociales, Amira Elfadil Mohammed.
Selon la responsable, environ 700.000 migrants africains se trouvent actuellement en Libye, la plupart étant des migrants légaux entrés dans le pays avant l’effondrement du régime de l’ancien dirigeant Mouammar Kaddafi, notant que la situation dans ce pays de l’Afrique du nord est « compliquée ».
Et d’expliquer que certains des 54 centres de détention opérationnels en Libye ne sont pas contrôlés par les autorités libyennes.
Les migrants, originaires de 30 Etats membres de l’UA, sont « victimes de trafiquants qui possèdent des réseaux dans presque tous les pays affectés », selon la commissaire de l’UA chargée des Affaires sociales.
L’Union européenne a alloué 100 millions d’euros au processus de rapatriement dans le cadre du mécanisme tripartite établi par l’UA, l’UE et l’OIM, a dit la commissaire.
Les informations faisant état de la vente aux enchères de migrants africains comme esclaves en Libye par des réseaux criminels internationaux ont été reçus avec consternation à travers le continent et au-delà, avait déclaré début janvier courant le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat.
En réponse, la Commission a pris nombre de mesures, œuvrant notamment avec les autorités libyennes, ainsi qu’avec les Nations unies, l’Union européenne, l’Organisation internationale pour les Migrations et le Haut-Commissariat aux Réfugiés, dans le cadre d’un Groupe de travail dirigé par l’Union africaine, pour faciliter et accélérer le rapatriement volontaire des migrants, a-t-il ajouté, dans son un message pour l’année 2018.
Faki Mahamat avait indiqué avoir demandé à la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de diligenter une enquête sur la situation et de faire rapport le plus rapidement possible, affirmant que parallèlement, la Commission de l’UA prendra des mesures supplémentaires pour s’attaquer aux facteurs sous-jacents de la migration irrégulière.
Le Sommet de l’UA, qui a débuté le 22 janvier par les réunions préparatoires au niveau des représentants permanents et des ministres des Affaires étrangères, devra axer ses travaux sur des dossiers qui seront sur la table de l’Assemblée des Chef d’Etat et du gouvernement (28-29 janvier).
Ces dossiers se rapportant notamment à la corruption, l’immigration, le terrorisme, le trafic des êtres humains, la paix et la sécurité ainsi que les réformes institutionnelles de l’UA.

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