Mélenchon: Macron doit « s’en aller ou nommer un Premier ministre » du Nouveau front populaire

Le président de la République doit « ou bien s’en aller, ou nommer un Premier ministre » issu du Nouveau Front populaire, a déclaré dimanche le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon devant ses partisans réunis à Paris.

« S’il reste, il doit nommer un ou une Première ministre du Front populaire », a-t-il poursuivi, alors que plusieurs responsables du camp présidentiel ont estimé que la gauche n’avait pas une majorité suffisante pour gouverner. A l’issue des législatives, « ce n’est pas la politique d’abord qui continue, c’est le peuple qui est sorti des quartiers populaires, de la jeunesse », a martelé Jean-Luc Mélenchon.

La gauche française est « prête à gouverner », a déclaré dimanche Jean-Luc Mélenchon, figure de proue de l’extrême gauche, après que des prévisions ont montré qu’une large alliance de gauche pourrait être le groupe le plus important au Parlement devant l’extrême droite.

« Notre peuple a clairement rejeté le scénario du pire », a déclaré le triple candidat à la présidentielle du parti La France insoumise (LFI).

Les partis de gauche, dont LFI, le Parti socialiste, les Verts et le Parti communiste, ont uni leurs forces le mois dernier pour former le Nouveau Front populaire (NFP).

Le Premier ministre Gabriel Attal « doit partir… Le Nouveau Front populaire est prêt à gouverner », a déclaré Mélenchon.

On ne sait pas encore qui pourrait être le principal candidat de l’alliance au poste de Premier ministre, Mélenchon étant une figure controversée, même parmi certains partisans de son propre parti.

Le chef du Parti socialiste (PS) Olivier Faure a appelé à la « démocratie » au sein de l’alliance de gauche pour qu’ils puissent travailler ensemble.

« Pour avancer ensemble, nous avons besoin de démocratie dans nos rangs », a-t-il déclaré.

« Aucune remarque extérieure ne viendra s’imposer à nous », a-t-il déclaré, dans une critique à peine voilée de Mélenchon.

Raphaël Glucksmann, coprésident du petit parti pro-européen Place Publique au sein de l’alliance, a déclaré que tout le monde allait devoir « se comporter comme des adultes ».

Dans les projections, « nous sommes en avance, mais dans un parlement divisé… donc les gens vont devoir se comporter comme des adultes », a-t-il déclaré.

« Les gens vont devoir se parler. »

Le président Emmanuel Macron a pris le pari de convoquer des élections anticipées après que l’extrême droite a battu ses alliés centristes aux élections européennes.