Marocains séquestrés au Myanmar: arrestation d’un présumé intermédiaire

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Séquestrés au Myanmar : la BNPJ défère un présumé intermédiaire devant le parquet
Siège de la Brigade nationale de la police judicaire (BNPJ) à Casablanca. © DR.

Un intermédiaire soupçonné d’attirer les victimes de la traite des êtres humains au Myanmar a été arrêté et déféré devant le parquet de Casablanca, apprend-on ce samedi d’une source sécuritaire.

La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) commence peu à peu à démêler l’affaire des citoyens marocains séquestrés par des réseaux criminels spécialisés dans la traite des êtres humains et la cybercriminalité dans les pays d’Asie du Sud-Est, notamment le Myanmar, le Laos et le Cambodge, dans les zones frontalières avec la Thaïlande.

Dès que le Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca a confié l’enquête judiciaire à la BNPJ mi-mai, celle-ci a commencé à déterminer les ramifications et les liens éventuels de ce réseau à l’échelle nationale.

En effet, la BNPJ a déféré devant le parquet compétent de Casablanca, en début de semaine, un individu âgé de 23 ans, soupçonné d’être impliqué dans un réseau criminel international actif dans la traite des êtres humains, les enlèvements, la séquestration et le chantage à la rançon.

«Les informations de l’enquête indiquent que le suspect serait lié à un réseau criminel opérant en Asie, ayant joué le rôle d’intermédiaire pour attirer plusieurs victimes sous couvert de travailler comme traducteur pour le compte d’une société thaïlandaise», affirme la même source.

Selon notre source, ces victimes auraient ensuite été capturées par ce réseau criminel sous la menace d’armes à feu, privées de leurs passeports, soumises à des traitements dégradants et contraintes à travailler de manière forcée dans le domaine de l’escroquerie sur une plateforme électronique.

«Le suspect a été arrêté à la suite des résultats de l’enquête menée après la libération d’un groupe de victimes de ce réseau criminel», explique la même source.

L’enquête a révélé son implication aux côtés d’autres facilitateurs dont les identités ont été établies et qui se trouvent à l’extérieur du Maroc, facilitant ainsi la perpétration de cette activité criminelle, poursuit la même source.

Lire aussi: Après le Myanmar, de nouveaux otages marocains au Laos et au Cambodge

L’expertise technique actuellement menée par l’Institut des sciences et preuves criminelles de la sûreté nationale sur deux ordinateurs portables et un téléphone saisis en possession du suspect devrait révéler des traces numériques documentant cette activité criminelle.

Le suspect est actuellement placé en garde à vue sous la supervision de l’enquête judiciaire, afin de déterminer toutes les infractions criminelles qui lui sont imputées, avant d’être présenté au parquet compétent qui a décidé de le poursuivre en état d’arrestation.

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