Vidéo. Tariqa Karkariya, la confrérie marocaine qui terrifie l’Algérie
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Reconnue au Maroc, où elle a été fondée dans les années 90 comme une confrérie musulmane, la Tariqa Karkariya dérange en Algérie. Les détails.
En effet, l’Association des Oulémas musulmans de notre voisin de l’est a même appelé son ministère des Affaires religieuses à prendre des mesures «immédiates» pour stopper la propagation de cette «secte qui pratique la sorcellerie», rapporte la presse locale.
La Tariqa Karkariya est apparue en Algérie à la faveur d’un pèlerinage de ses adeptes appelés «fuqara» (pauvres) au mausolée de Sidi Lakhdar Ben Khelouf, à Mostaganem (nord-ouest). Depuis lors, les réseaux sociaux se sont enflammés, la majorité des internautes algériens tournant en dérision la confrérie, notamment à cause des tenues multicolores de ses adeptes.
Les hipsters ça devient vraiment n’importe quoi…
(Desigual lance sa collection de Djellabas) pic.twitter.com/wdEDuGXuJY
— el manchar (@el_manchar) 21 août 2017
Y a la karkaria …..Mais vous aimez Boavista porto pic.twitter.com/qP6uxA5utY
— Le constateur (@ChadiYazid) 22 août 2017
La polémique s’est éventuellement étendue à la société. Il suffit de voir comment de nombreux médias du pays, dont certains très importants, en parlent pour s’en rendre compte. Pour le très influent Echourok, par exemple, «la karkariya est un instrument des (services de) renseignements (marocains) pour semer l’anarchie». Un avis partagé par la chaîne privée Dzair TV, qui soupçonne la confrérie d’être «le nouvel outil du Makhzen pour infiltrer l’Algérie».
Quant au quotidien L’Expression, la Tariqa Karkariya fait partie de «ces pratiques néfastes, judicieusement exploitées par certains pays qui tentent, par le biais d’un salafisme rampant, de ruiner les efforts de l’Algérie pour son émancipation et son développement».
De plus, le fait que le mausolée de Sidi Lakhdar Ben Khelouf constitue la première étape des pérégrinations des fuqara qui devraient se terminer au mausolée de Ahmed al-Alaoui, dans la même région, n’arrange pas les choses. L’Expression craint en effet que les adeptes n’en profitent pour «se faufiler dans les zones oranaises et présahariennes, où les mentalités sont plus aisément perméables à ce genre de discours».
