Vidéo. Tout savoir sur la tour BMCE, la plus haute d’Afrique

Publié le

L’édifice devrait voir le jour en 2020. Il sera construit par le groupe chinois China Railway Construction Corporation International (CRCCI) et l’entreprise marocaine TGCC. Un projet hautement symbolique pour la Chine, qui renforce encore un peu plus sa présence sur le continent.

Le Maroc devrait accueillir d’ici trois ans une tour aux proportions jamais vues en Afrique. Lancé en mars 2016 en présence du roi Mohammed VI, le projet, dont le coût est estimé à environ 315 millions d’euros, semble en effet se concrétiser depuis quelques mois.

Après une longue concertation internationale, une alliance entre l’entreprise de construction marocaine The General Construction Company de Casablanca (TGCC) et le géant chinois China Railway Construction Corp a été trouvée pour la réalisation de ce gratte-ciel, qui culminera à 250 mètres de haut. L’édifice battra alors le record de plus haute tour du continent, actuellement détenu par le Carlton Center situé à Johannesburg en Afrique du Sud.

La fin des travaux marquera le point d’orgue d’un immense plan de développement baptisé «Rabat Ville Lumière, Capitale Marocaine de la Culture» qui ambitionne de faire de la capitale du pays un phare culturel à rayonnement international. De nombreux équipements culturels devraient ainsi voir le jour, comme le Grand Théâtre de Rabat, la Maison des Arts et de la Culture, les Archives nationales du Royaume du Maroc, un Musée archéologique, un cinéma multiplex ou encore une galerie de sculptures. Des complexes commerciaux et de loisirs sortiront également de terre. La ville se dotera ainsi d’un port de plaisance, de deux nouveaux hôtels, ainsi que d’un centre commercial flambant neuf.

Un projet symbolique pour les relations Chine/Afrique

Construit sur un terrain de 3 hectares, le gratte-ciel abritera un auditorium de 350 places, des services et des commerces au rez-de-chaussée. Les douze premiers étages seront réservés à un usage de bureaux, tandis que 55 appartements et un hôtel de luxe seront construits dans les étages supérieurs. Les quatre derniers étages abriteront notamment des lofts de très haut standing avec vue panoramique sur la vallée du Bouregreg. Le bâtiment se veut écologique et exploitera notamment l’énergie produite par des panneaux solaires installés sur sa façade.

Il s’agit du premier immeuble de très grande hauteur construit par une entreprise chinoise au Maroc, et plus largement en Afrique. Le projet marque donc une nouvelle étape pour les relations sino-africaines, qui se sont sensiblement accélérées au cours des dix dernières années, au point que la Chine est devenue en 2016 le premier partenaire économique du continent.

Les investissements chinois sont particulièrement importants dans le secteur du bâtiment. L’Afrique représente ainsi le deuxième marché de construction à l’étranger de la Chine, dont les entreprises ne cessent de gagner des parts de marché, au détriment des groupes européens et américains. En Algérie, le pays a par exemple détrôné la France depuis 2012 comme premier partenaire économique en remportant quasiment tous les grands appels d’offres dans le BTP, comme la construction de la grande mosquée d’Alger, ou encore l’agrandissement de l’aéroport de la capitale. La lune de miel entre l’Afrique et la Chine ne semble donc pas près de s’arrêter.

La rédaction vous conseille

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

Vidéo. Tout savoir sur la tour BMCE, la plus haute d’Afrique

S'ABONNER
Partager
S'abonner