Vidéo. L’islamiste Badaoui revient sur son expulsion musclée d’Espagne vers le Maroc

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Mohamed Said Badaoui a été escorté le vendredi 18 novembre par 13 agents de la police espagnole vers l’aéroport où il devait prendre un avion pour Casablanca. Accusé de « radicalisme idéologique », Badaoui dément et affirme qu’il s’agit d’une affaire politique. 

« Je suis au Maroc, chez mes parents. Je digère cette situation injuste (…) je me sens impuissant », confie Mohamed Said Badaoui (40 ans) dans une interview accordée au média catalan El Periodico.

Incarcéré dans un centre pour étrangers dans la zone franche de Barcelone, Badaoui, qui est le président de l’Association pour la défense des droits de la communauté musulmane (Adecom), a été embarqué par la police le vendredi 18 novembre à 23H. « Ils m’ont menotté et emmené directement au terminal 4 de l’aéroport de Barajas (Madrid). À cinq heures du matin, ils nous ont enlevé nos menottes et nous ont mis dans l’avion », affirme-t-il.

« Ils l’ont fait en secret pour que personne ne remarque ce qui se passait. Personne n’a pu réagir à ces heures de la nuit pour faire pression et éviter l’expulsion. Nous sommes arrivés à Casablanca vers 8 heures du matin dans un avion avec à son bord seulement 13 policiers », poursuit ce Marocain, n’ayant jamais obtenu la double nationalité.

Lire aussi: Polémique en Espagne après l’arrestation de deux islamistes marocains

Une fois arrivé au Maroc, Mohamed Said a été interrogé et relâché, dit-il, affirmant que les autorités marocaines ont été « cordiales et gentilles » mais ont été « surprises par le déploiement de la police espagnole ».

Badaoui a été relâché quelques heures après, affirme-t-il dans une vidéo tournée devant la préfecture de police de Casablanca.  « La police nationale (espagnole) n’a fourni aucune preuve prouvant que je sois un djihadiste », souligne-t-il, regrettant le fait de ne pas avoir « pu se défendre dignement et s’exprimer en Espagne », étant donné qu’il n’y a pas eu de procès.

Le Marocain affirme que son seul tort a été d’avoir « dénoncé les violations des droits contre la communauté musulmane et migrante commises par les administrations » espagnoles.  » La seule chose que j’ai faite, c’est d’exiger les droits des musulmans : que nous ayons des cimetières pour enterrer nos défunts, qu’il y ait des menus « halal » dans les hôpitaux, les écoles et les prisons, que les femmes qui le souhaitent puissent librement porter le voile à l’université ou le travail. Que les municipalités ne mettent pas d’obstacles à l’enregistrement des immigrés, que le délit de faciès cesse… ».

« J’espère pouvoir retourner en Espagne le plus tôt possible », a conclu le père de famille.

Lire aussi: L’Espagne expulse un Marocain accusé d’être une «référence du salafisme»

Pour rappel, Mohamed Said Badaoui a été arrêté au même moment qu’Amarouch Azbir, un autre Marocain, présidant la branche locale de l’association islamique Al Forkan  que la police accuse également de radicalisation. Azbir a subi le même traitement que Badaoui et se trouve actuellement au Maroc.

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