Vidéo. Le "médecin des pauvres", Mehdi Echafiî, se confie

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Même si le verdict du tribunal de première instance de Tiznit n’a pas été en sa faveur, Mehdi Echafiî garde toujours espoir en un «changement». Celui que ses supporters qualifient de «médecin des pauvres» nous parle de sa cause et de son combat.

Au centre hospitalier provincial de Tiznit où il travaille encore aujourd’hui, Mehdi Echafiî découvre les mauvaises conditions dans lesquelles sont soignés les enfants de Tiznit et décide d’en faire son combat. Il dénonce la corruption dans le secteur de la santé, mais aussi le manque du matériel et la mauvaise gestion des hôpitaux.
«Grâce à l’aide des associations et des bénévoles qui nous aidaient à nous procurer le matériel nécessaire pour soigner les enfants, j’ai pu réaliser 1000 opérations en une année ! Imaginez un peu si je me tenais au matériel que m’offrait l’hôpital, que serait le sort de ces enfants?», se demande le médecin.
Mehdi Echafiî nous explique également qu’il devait intervenir plusieurs fois pour empêcher le «tsemsir» régnant dans l’hôpital. Mais ses actions «ne plaisent pas à ses supérieurs hiérarchiques» et le médecin se retrouve poursuivi pour diffamation. Il est condamné par le tribunal de première instance de Tiznit à payer 30.000 DH d’amende à son directeur.
«Au début, j’allais payer l’amende et abandonner l’affaire, mais j’ai décidé de faire appel et de poursuivre le combat. Tout le monde me dit que je me bats contre un monstre, un dinosaure, et que ça ne marchera pas. Mais je veux au moins essayer», assure-t-il.
Malgré cela, Mehdi Echafiî avoue être décidé à quitter le centre hospitalier de Tiznit: «Il ne m’est plus possible de travailler avec autant de tension dans l’air. Je continuerai le combat mais ailleurs».

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