Vidéo. La maire de Casablanca fait évacuer la «décharge informelle» du CIL

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Samedi 25 décembre, la maire de Casablanca, Nabila Rmili, s’est rendue dans le quartier du CIL avec les équipes de nettoyage de Casa Baia pour faire évacuer la zone devenue depuis quelques années une véritable « décharge informelle ». Reportage. 

« On remercie madame Rmili d’être aussi réactive et d’être venue aujourd’hui. Cela fait à peu près dix jours qu’on a lancé un cri d’alerte sur les réseaux sociaux, ça a été très rapide, merci pour son action », s’est exclamée Chama qui, dans notre précédent reportage, nous avait confiés son témoignage et les difficultés rencontrées par sa grand-mère, contrainte de déménager de sa maison au CIL.

Victoire! A peine une semaine après la parution de notre premier article sur le quartier du CIL rendu insalubre par les déchets de chantier, les habitants de la zone concernée ont eu la joie de recevoir, samedi 25 décembre vers 11h, la maire de Casablanca, Nabila Rmili, et les équipes de nettoyages de Casa Baia.

Dès le début de la matinée, des camions benne et tractopelle de la SDL attendaient l’arrivée des autorités pour pouvoir se mettre au travail. Sans compter les agents de désinfection et dératisation présents depuis quelques jours déjà pour diffuser les produits spéciaux dans les canalisations et égouts alentours.

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Cette initiative a été prise « à la suite des doléances des citoyens et du voisinage de cette décharge qui est informelle malheureusement », a commenté Nabila Rmili au micro de H24Info. Sur place, la maire de Casablanca a pris le temps de parler avec les habitants, accueillant leurs remarques et réfléchissant ensemble à des solutions pour pérenniser l’action, comme la mise en place d’un système de gardiennage.

« C’est juste illogique de voir ça dans les rues principales de Casablanca. Nous nous sommes déplacés aujourd’hui avec les équipes de Casa Baia pour pouvoir nettoyer les déchets jetés par les citoyens casablancais qui ont nuit à leur voisinage et au domaine public. Il s’agit d’un acte non citoyen de la part de gens qui n’ont pas le sens de la responsabilité ni de la citoyenneté vis-à-vis de Casablanca », s’est-elle indignée.

La gestion des déchets inertes bientôt dans les prérogatives de la Ville

Si la gestion des déchets inertes « ne fait pas encore partie des prérogatives de la ville » (mais des préfectures), cela ne saurait tarder. En effet, la maire de Casablanca a affirmé que la ville allait « se pencher sérieusement sur cette question de gravats qui sont éparpillés un peu partout dans Casablanca ». « Le CIL n’est pas un cas isolé, on en trouve également à Hay Hassani, à Sidi Moumen… Tout terrain non bâti devient propice à l’apparition d’une décharge illégale », a-t-elle constaté.

Au programme donc de la prochaine session extraordinaire du conseil municipal en février 2022: ouverture d’une ligne budgétaire avec notamment mandat d’une société spécialisée pour gérer les déchets inertes et création d’une taxe envers les particuliers ou entreprises qui abandonnent leurs déchets de construction.

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De plus, des carrières tout autour de la ville ont déjà donné leur accord préalable pour recevoir les gravats avec un système de tassement, informe la maire, confirmant ce que nous avait déjà annoncé Ahmed Afilal Idrissi, 6e vice-président au Conseil de la Ville, également présent.

Du côté des habitants, soulagement et gratitude étaient de mise, avec l’espoir que la situation ne se répète plus. D’autant que cette insalubrité n’était pas pour déplaire à certains. Selon le témoignage de plusieurs résidents, l’un des derniers bidonvillois de la zone encourage le trafic de gravats en acceptant de se faire payer pour chaque déchargement.

Pendant le nettoyage, ce dernier aurait agressé à coup de lancers de pierres des agents de Casa Baia qui n’ont pas cessé de s’activer pour déblayer le terrain, jusqu’au lendemain, dimanche 26 novembre. Toujours selon les habitants, cette personne aurait été arrêtée par la police.

Pour rappel, ce problème de pollution urbaine persistait depuis environ trois ans avec la destruction d’un bidonville de plusieurs hectares, après quarante d’existence. Les débris des bâtiments n’ayant pas été ramassés, les triporteurs y ont vu l’occasion d’y déverser ni vu ni connu d’autres déchets, majoritairement «inertes», au grand dam du voisinage.

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