Vidéo. Jerada: les manifestations se poursuivent, mais la mobilisation faiblit

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Crédit H24info

Le mouvement de contestation sociale qui agite depuis deux semaines Jerada, après la mort de deux ouvriers dans l’effondrement d’une mine clandestine, s’est poursuivi ce vendredi.
Les réponses apportées cette semaine par la délégation ministérielle dépêchée sur place pour apaiser les tensions ont été jugées « insuffisantes » par les manifestants qui ont tenu un sit-in de protestation ce vendredi à Jerada.
Selon Brahim Chikham, notre correspondant sur place, le sit-in a démarré en début d’après-midi à l’appel des activistes indépendants. « Les syndicats et certains acteurs associations n’ont pas participé (…) il y avait moins de mobilisation que d’habitude », précise notre source.

Depuis le 22 décembre, des rassemblements pacifiques ont mobilisé tous les jours des milliers de personnes dans la ville minière. Le mouvement contestataire est par ailleurs soutenu par les habitants des villages alentour, comme Guenfouda et Guefait.
Mesures sociales « urgentes »
Contrairement au Hirak du Rif qui proclamait certaines revendications à caractère politique, le mouvement de contestation de Jerada réclame lui principalement des mesures sociales « urgentes ». Parmi elles: la baisse des coûts de l’eau et de l’électricité, le lancement d’une enquête sur les barons du charbon et la réservation de 70% des postes de la 4e unité de la station thermique de Jerada aux jeunes de la ville.

Lors d’une visite sur place mercredi et jeudi, le ministre de l’Energie et des Mines Aziz Rebbah a tenu une réunion avec des représentants du mouvement contestataire de Jerada. Le ministre PJD a promis « un plan de travail précis » pour « améliorer la situation économique et sociale de la province », avec des « mesures immédiates », notamment en donnant la priorité à l’emploi dans la 4e unité de la station thermique de Jerada aux jeunes de la province, faisant savoir que la création d’une 5e unité est à l’étude.

 
Jusqu’à 9.000 mineurs
En activité de 1927 à 1998, la mine de Jerada, était l’un des plus importants site d’exploitation de la société des Charbonnages du Maroc (CDM), il employait jusqu’à 9.000 mineurs pour exploiter des gisements d’anthracite très profonds et peu sécurisés.
La cité minière, longtemps connue pour sa forte tradition syndicale, est aujourd’hui une des villes les plus pauvres du pays, selon les statistiques officielles. Le prix de l’eau et de l’électricité est un des sujets de colère à Jerada, les manifestants demandant la gratuité tandis que les autorités proposent des facilités de paiement pour les factures en retard, ou l’exonération de la valeur ajoutée TVA dans les factures mensuelles.
 

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