Vidéo. Entre inflation et bourses dérisoires, les étudiants poussent un cri de détresse

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Crédits: Ayoub Ouajib/H24 Info

À Rabat, dans le quartier universitaire de Madinat Al-Irfane, le désarroi des étudiants est palpable. Plusieurs d’entre eux n’ont toujours pas reçu leur bourse, et la hausse des prix n’a fait qu’aggraver leur situation.

À Rabat, dans le quartier universitaire de Madinat Al-Irfane, le désarroi des étudiants est palpable. Plusieurs d’entre eux n’ont toujours pas reçu leur bourse et la hausse des prix n’a fait qu’aggraver leur situation.

« Tout est plus cher » et « notre bourse n’est pas suffisante », nous affirment deux étudiants à la sortie de l’annexe de la Faculté des Sciences juridiques, économiques et Sociales dans le quartier Al Irfane.

Pire encore, ces étudiants, bien qu’ayant déposé leur demande en juillet dernier, n’ont toujours pas reçu leurs bourses trimestrielles. « Normalement, on est censé recevoir une première tranche de 1900 dh. Et pour la deuxième et la troisième, on aura à chaque 900 dh. Évidemment, cette bourse ne couvre pas l’intégralité de nos dépenses », nous expliquent-ils.

Contactée par H24 info, une source au sein de l’Office National des œuvres Universitaires Sociales et Culturelles (ONOUSC), placé sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur, nous explique que « le ministère de l’Intérieur n’a toujours pas publié les listes des boursiers retenus, et sans ces listes, nous ne pouvons rien faire ».

« Personne ne parle de nous »

Au détour du campus universitaire où se trouvent tous les restaurateurs et cafetiers du coin, un étudiant en troisième année de médecin se plaint de la hausse des prix: « À chaque passage chez l’épicier, on découvre que le prix de tel ou tel produit à augmenter (…) même l’eau », « c’est vraiment difficile pour nous, mais personne ne parle de nous », nous dit-il.

Lire aussi: Grandes écoles françaises: «Le niveau en maths incroyable» des étudiants marocains (Le Figaro)

Un silence dénoncé par plusieurs étudiants, Marocains, mais aussi étrangers installés dans la capitale. « Je pense que c’est évident pour tout le monde de savoir à quel point la vie est chère ici », nous confie un jeune guinéen. « Si je n’étais pas à la cité universitaire, je débourserais 1.000 Dh pour une chambre dans un logement économique et tout autant pour mes dépenses quotidiennes (…) c’est beaucoup », poursuit-il.

Les étudiants que nous avons interrogés devant et hors caméras, déplorent la précarité dans laquelle ils vivent, sous le regard indifférent des décideurs, nous disent-ils.

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